Unavion décolle de part la portance de ses ailes. Par contre un hélicoptÚre ne décolle pas, un hélicoptÚre est si laid que la terre le repousse vers le ciel ! (c'est une blague de pilote d'avions à ailes fixes ! ;-) Michel Verheughe. Je possédais et volais
Jevous présente un avion qui décolle de St Martin
Commentsâorchestre la symphonie aĂ©rienne d'un avion qui dĂ©colle ? Bru(i)t, c'est le podcast de Brut oĂč on explique les sons qui nous entourent et ceux qui nous dĂ©passent. Je m'appelle Romain, je suis compositeur Ă©lectro, vous me connaissez peut-ĂȘtre aussi sous le nom de MolĂ©cule.Dans la vie, j'adore chasser les sons avec mes micros, les dĂ©couvrir, les
Fast Money. Tous les jours, Fabien Randrianarisoa raconte un objet qui symbolise l'Ă©tĂ©. Aujourd'hui, plus qu'un objet, un insecte de Provence, la cigale. Il existe en France plus d'une vingtaine d'espĂšces diffĂ©rentes, une richesse Ă protĂ©ger."La Cigale, ayant chantĂ© tout l'Ă©tĂ©, se trouva fort dĂ©pourvue, quand la bise fut venue." Tout le monde connaĂźt la fable, mais la cigale est rĂ©ellement menacĂ©e. Alexandre CrĂ©gu, entomologiste Ă Marseille, nous explique les raisons "On s'aperçoit quand mĂȘme depuis quelques dĂ©cennies que ces cigales-lĂ subissent un impact assez important de tout ce qui est urbanisation, tout ce qui est pollution, la qualitĂ© de l'air, tout ce qui est aussi pollution auditive." Cette pollution sonore a un effet nĂ©gatif sur leur reproduction "Les cigales ont beaucoup plus de mal Ă recruter des femelles, parce qu'il n'y a que les mĂąles qui chantent pour attirer les femelles, expose Alexandre CrĂ©gu. C'est trĂšs technique pour arriver Ă trouver le partenaire pour se reproduire." Avec le rĂ©chauffement climatique, les cigales migrent de plus en plus haut sur la carte de France pour chanter. "Les cigales ont besoin, en gĂ©nĂ©ral, de 22°C a minima, voire 25, suivant les espĂšces pour pouvoir courber leurs cymbales, explique l'entomologiste. Les cymbales ? "Leur petit appareil qu'elles ont sur l'abdomen. Ă partir de cette chaleur-lĂ , elles peuvent l'onduler et la faire vibrer entre elles pour Ă©mettre ces cymbalisations." De fait, quand on peste contre les cigales, on les empĂȘche de se reproduire. Alexandre CrĂ©gu le confirme "Quelque part oui, mais du moment qu'on ne les tue pas. Si on ne fait que pester, ça va. Effectivement, le chant des cigales, c'est simplement l'histoire de trouver son partenaire." Gardez ça dans un coin de votre tĂȘte, les cigales sont comme nous. RenĂ©e le rĂ©pĂšte Ă ses amis qu'elle a reçus chez elle en Provence "Ils ont cru devenir fous. Le matin, ils m'ont dit 'mais vous supportez ça, mon Dieu' ! Mais les cigales, c'est notre pays, c'est nous, c'est la Provence ! On ne les voit pas sur les arbres, elles sont de la couleur de l'arbre. Pour les voir, il faut les connaĂźtre." Pour avoir passĂ© sa vie Ă leurs cĂŽtĂ©s, RenĂ©e les connaĂźt bien "On en rĂ©coltait, on en gardait dans des petites boĂźtes, dans des bocaux. C'est une belle bĂ©bĂȘte !" En France, nous ne sommes pas Ă plaindre, le record de bruit est dĂ©tenu par une cigale australienne, enregistrĂ©e Ă 120 dB, autant qu'un avion au dĂ©collage. Alors estimez-vous heureux !
Le bruit des avions est la pollution sonore produite par les aĂ©ronefs pendant les diffĂ©rentes phases dâun vol. Le terme est principalement utilisĂ© pour le bruit externe provenant des avions. Un moteur Ă rĂ©action est lâun des objets artificiels les plus bruyants et le bruit de lâavion peut ĂȘtre si violent que mĂȘme quelques secondes de sĂ©jour Ă proximitĂ© dâun avion, en particulier au dĂ©part, peuvent entraĂźner une perte auditive. La pression acoustique Ă 25 m dâun avion Ă rĂ©action qui dĂ©colle est dâenv. 150 dBA dĂ©cibel -A, suffisant pour faire Ă©clater les tambours. En plus du bruit du moteur, les ondes de choc se manifesteront sous la forme dâindices violents si un avion maintient un taux de dĂ©bordement, ce qui nâest pas applicable aux avions civils dâaujourdâhui. Mais un avion produit un bruit aĂ©rodynamique important bien avant quâil atteigne sa vitesse de croisiĂšre. Le bruit et les vibrations internes des avions et des hĂ©licoptĂšres sont souvent gĂȘnants et, dans certains cas, si forts quâils peuvent entraĂźner une perte auditive. La production sonore est divisĂ©e en trois catĂ©gories Rotation mĂ©canique du bruit des piĂšces du moteur, surtout lorsque les pales du ventilateur atteignent des vitesses supersoniques. Bruit aĂ©rodynamique provenant du flux dâair autour des surfaces de lâavion, en particulier lors dâun vol Ă basse vitesse. Bruit des systĂšmes de pressurisation et de conditionnement des systĂšmes dâaĂ©ronef, du poste de pilotage et de la cabine, et des groupes auxiliaires de puissance. Les consĂ©quences sur la santĂ© comprennent les troubles du sommeil, la dĂ©ficience auditive et les maladies cardiaques, ainsi que les accidents du travail causĂ©s par le stress. La mĂ©moire et le rappel peuvent Ă©galement ĂȘtre affectĂ©s. Les gouvernements ont mis en place des contrĂŽles Ă©tendus qui sâappliquent aux concepteurs, aux constructeurs et aux exploitants dâaĂ©ronefs, ce qui permet dâamĂ©liorer les procĂ©dures et de rĂ©duire la pollution. MĂ©canismes de production sonore Le bruit des aĂ©ronefs est la pollution sonore produite par un aĂ©ronef ou ses composants, que ce soit au sol alors quâil est stationnĂ©, comme les groupes auxiliaires de puissance, au moment du dĂ©collage, sous lâhĂ©lice et , survoler en route ou Ă lâatterrissage. Un aĂ©ronef en mouvement, y compris le turborĂ©acteur ou lâhĂ©lice, provoque la compression et la rarĂ©faction de lâair, ce qui produit un mouvement des molĂ©cules dâair. Ce mouvement se propage dans lâair sous forme dâondes de pression. Si ces ondes de pression sont suffisamment fortes et dans le spectre de frĂ©quences audibles, une sensation dâouĂŻe se produit. DiffĂ©rents types dâaĂ©ronefs ont des niveaux de bruit et des frĂ©quences diffĂ©rents. Le bruit provient de trois sources principales Moteur et autres bruits mĂ©caniques Bruit aĂ©rodynamique Bruit des systĂšmes dâavion Moteur et autres bruits mĂ©caniques Une grande partie du bruit dans les aĂ©ronefs Ă hĂ©lice provient Ă©galement des hĂ©lices et de lâaĂ©rodynamique. Le bruit de lâhĂ©licoptĂšre est un bruit aĂ©rodynamique induit par les rotors principaux et de queue et par le bruit induit mĂ©caniquement par la boĂźte de vitesses principale et diverses chaĂźnes de transmission. Les sources mĂ©caniques produisent des pics de forte intensitĂ© Ă bande Ă©troite liĂ©s Ă la vitesse de rotation et au mouvement des piĂšces en mouvement. Dans la modĂ©lisation informatique, le bruit dâun avion en mouvement peut ĂȘtre traitĂ© comme une source de ligne. Bruit dâavion des rĂ©acteurs Les moteurs Ă turbine Ă gaz des aĂ©ronefs sont responsables dâune grande partie du bruit de lâavion pendant le dĂ©collage et la montĂ©e, tels que le bruit gĂ©nĂ©rĂ© par la scie circulaire lorsque les pales du ventilateur atteignent des vitesses supersoniques. Cependant, avec les progrĂšs des technologies de rĂ©duction du bruit, la cellule est gĂ©nĂ©ralement plus bruyante lors de lâatterrissage. La majoritĂ© du bruit du moteur est dĂ» au bruit des jets, bien que les turborĂ©acteurs Ă taux de dilution Ă©levĂ© aient un bruit de ventilateur considĂ©rable. Le jet Ă grande vitesse sortant de lâarriĂšre du moteur prĂ©sente une instabilitĂ© inhĂ©rente Ă la couche de cisaillement si elle nâest pas suffisamment Ă©paisse et sâenroule dans les tourbillons annulaires. Cela se dĂ©compose plus tard en turbulence. Le SPL associĂ© au bruit du moteur est proportionnel Ă la vitesse du jet Ă une puissance Ă©levĂ©e. Par consĂ©quent, mĂȘme des rĂ©ductions modestes de la vitesse dâĂ©chappement produiront une rĂ©duction importante du bruit de jet. La gĂ©nĂ©ration de son pendant le fonctionnement dâun turborĂ©acteur est principalement due Ă lâĂ©coulement autour des pales, Ă la combustion dans la chambre de combustion et au frottement des piĂšces mĂ©caniques; En outre, lâĂ©mission sonore provient des Ă©coulements turbulents gĂ©nĂ©rĂ©s derriĂšre les moteurs. Le ventilateur, le compresseur et la turbine sont des roues Ă palettes, en particulier le compresseur et la turbine sont gĂ©nĂ©ralement conçus en plusieurs Ă©tapes et prĂ©sentent donc une variĂ©tĂ© de roues Ă palettes. La thĂ©orie de base de la gĂ©nĂ©ration du son en champ dâĂ©coulement a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e en 1952 par le mathĂ©maticien britannique Michael James Lighthill, qui a transformĂ© les Ă©quations de Navier-Stokes en une Ă©quation aux vagues. La solution de cette Ă©quation, qui peut ĂȘtre Ă©crite sous la forme dâun potentiel retardĂ©, dĂ©crit le son rayonnĂ© dâune roue Ă aubes en forme thĂ©orique. LâaĂ©roacoustique traite de la formation complexe de bruits causĂ©s par les courants dâair dans le moteur. Explosion sonore Si un avion vole de maniĂšre supersonique, une onde de choc sera créée sur le fuselage et lâarriĂšre de lâaĂ©ronef. Ces ondes de choc se sont propagĂ©es sous la forme du cĂŽne de Mach et sont arrivĂ©es peu aprĂšs avoir survolĂ© un observateur. Pour les petits aĂ©ronefs et les altitudes plus Ă©levĂ©es, ces ondes de choc sont perçues par une personne comme un coup, dans les gros avions ou Ă basse altitude, comme deux chocs immĂ©diatement consĂ©cutifs. Contrairement Ă la croyance populaire, le boom sonore ne se produit pas seulement au moment oĂč le mur du son est brisĂ©, mais il se produit en permanence et est exposĂ© Ă tous les endroits survolĂ©s Ă des vitesses supersoniques. Lâexplosion supersonique dâun avion volant Ă une altitude de cent mĂštres peut produire un niveau de pression sonore pouvant atteindre 130 dB A, ce qui Ă©quivaut Ă peu prĂšs Ă celui des coups de feu tirĂ©s de prĂšs. Bruit dâavion dĂ» Ă la circulation dâair Ă lâextĂ©rieur des moteurs Lors du dĂ©marrage dâun avion, les moteurs fonctionnent Ă pleine charge et Ă©mettent des niveaux de pression acoustique Ă©levĂ©s. lâĂ©mission sonore dâautres composants est marginale par rapport Ă celle-ci. A lâapproche dâun avion et dans les nouvelles stratĂ©gies de vol dans certaines phases du lancement, voir ci-dessous, les moteurs fonctionnent Ă charge partielle. Dans ce cas, lâĂ©mission sonore par dâautres facteurs reprĂ©sente une part assez importante des Ă©missions totales. Les principaux facteurs sont les bruits dâĂ©coulement de la propulsion Ă haute levĂ©e en particulier les lattes et les volets et le chĂąssis. Ă une ouverture sous le profil aĂ©rodynamique, le port dâĂ©galisation de la pression du rĂ©servoir de la famille Airbus A320 produit un son Ă©levĂ© lorsque lâair dĂ©borde ce qui est similaire au soufflage dâune bouteille en verre. Une plaque de mĂ©tal peut dĂ©tourner lâair et attĂ©nuer le phĂ©nomĂšne de 4 dB. Emission sonore due au bruit du moteur Les avions de petite taille, tels que les avions lĂ©gers, ne sont pas Ă©quipĂ©s de moteurs, mais propulsent gĂ©nĂ©ralement leurs hĂ©lices avec un moteur Ă pistons. En raison des vitesses maximales et des dimensions gĂ©omĂ©triques nettement infĂ©rieures de ces avions, les Ă©missions sonores des courants dâair sont gĂ©nĂ©ralement nĂ©gligeables. Lorsque le moteur est Ă©teint et dans les airs comme dans les planeurs, ce type dâaĂ©ronef ne produit pratiquement aucun son perceptible au sol â contrairement aux avions de ligne et militaires qui Ă©mettent des bruits forts mĂȘme lorsque les moteurs sont Ă©teints thĂ©oriquement. Les niveaux de pression acoustique, parfois considĂ©rables, gĂ©nĂ©rĂ©s par les petits aĂ©ronefs, sont donc dus uniquement au bruit du moteur et aux dĂ©bits dâair provoquĂ©s par lâhĂ©lice. Bruit aĂ©rodynamique Le bruit aĂ©rodynamique provient du flux dâair autour du fuselage de lâavion et des surfaces de contrĂŽle. Ce type de bruit augmente avec la vitesse de lâavion et aussi Ă basse altitude en raison de la densitĂ© de lâair. Les avions Ă rĂ©action crĂ©ent un bruit intense dĂ» Ă lâaĂ©rodynamisme. Les avions militaires Ă basse vitesse et Ă grande vitesse produisent un bruit aĂ©rodynamique particuliĂšrement fort. La forme du nez, du pare-brise ou de la canopĂ©e dâun avion affecte le son produit. Une grande partie du bruit dâun avion Ă hĂ©lice est dâorigine aĂ©rodynamique en raison du flux dâair autour des pales. Les rotors principaux et de queue de lâhĂ©licoptĂšre gĂ©nĂšrent Ă©galement un bruit aĂ©rodynamique. Ce type de bruit aĂ©rodynamique est principalement Ă basse frĂ©quence dĂ©terminĂ© par la vitesse du rotor. GĂ©nĂ©ralement, le bruit est gĂ©nĂ©rĂ© lorsque le flux passe par un objet sur lâaĂ©ronef, par exemple les ailes ou le train dâatterrissage. Il existe deux types principaux de bruit de cellule Bluff Body Noise â le tourbillon alternatif se dĂ©plaçant de chaque cĂŽtĂ© dâun corps de bluff crĂ©e des zones de basse pression au cĆur des tourbillons de hangar qui se manifestent par des ondes de pression ou des sons. LâĂ©coulement sĂ©parĂ© autour du corps de la falaise est trĂšs instable et le flux sâenroule » en tourbillons annulaires, qui se dĂ©composent ensuite en turbulence. Bruit de bord â lorsque lâĂ©coulement turbulent traverse lâextrĂ©mitĂ© dâun objet ou des lacunes dans une structure Ă©carts de dĂ©gagement importants du dispositif de levage, les fluctuations de pression associĂ©es sont audibles lorsque le son se propage Ă partir du bord de lâobjet radialement vers le bas. Bruit des systĂšmes dâavion Les systĂšmes de pressurisation et de conditionnement du poste de pilotage et de la cabine contribuent souvent beaucoup aux cabines des avions civils et militaires. Cependant, lâune des sources les plus importantes de bruit de cabine des avions Ă rĂ©action commerciaux, autres que les moteurs, est le groupe auxiliaire de puissance APU, un gĂ©nĂ©rateur embarquĂ© utilisĂ© dans les avions pour dĂ©marrer les moteurs principaux, gĂ©nĂ©ralement Ă air comprimĂ©. fournir de lâĂ©lectricitĂ© pendant que lâavion est au sol. Dâautres systĂšmes aĂ©ronautiques internes peuvent Ă©galement contribuer, tels que des Ă©quipements Ă©lectroniques spĂ©cialisĂ©s dans certains avions militaires. Effets sur la santĂ© Les moteurs dâavion sont la principale source de bruit et peuvent dĂ©passer 140 dĂ©cibels dB au dĂ©collage. En vol, les principales sources de bruit sont les moteurs et la turbulence Ă grande vitesse sur le fuselage. Les niveaux sonores Ă©levĂ©s ont des consĂ©quences sur la santĂ©. Un lieu de travail Ă©levĂ© ou un autre bruit peut entraĂźner une dĂ©ficience auditive, une hypertension, une cardiopathie ischĂ©mique, une gĂȘne, des troubles du sommeil et une diminution des performances scolaires. Bien que certaines pertes auditives surviennent naturellement avec lâĂąge, dans de nombreux pays dĂ©veloppĂ©s, lâimpact du bruit est suffisant pour nuire Ă lâaudition au cours de la vie. Des niveaux de bruit Ă©levĂ©s peuvent crĂ©er du stress, augmenter les taux dâaccidents sur le lieu de travail et stimuler lâagressivitĂ© et dâautres comportements antisociaux. Le bruit de lâaĂ©roport a Ă©tĂ© liĂ© Ă lâhypertension artĂ©rielle. Maladies cardiovasculaires Le bruit des avions a des effets sur le systĂšme cardiovasculaire et se manifeste par des maladies du systĂšme. La relation entre le bruit des avions et les maladies cardiovasculaires a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e dans plusieurs Ă©tudes de cas. Selon un rapport de lâOrganisation mondiale de la santĂ© sur la santĂ©, 1,8% des crises cardiaques en Europe sont causĂ©es par un bruit de trafic supĂ©rieur Ă 60 dB. La part du bruit des avions dans ce bruit de circulation reste ouverte. Dans une autre Ă©tude, la relation entre le bruit des avions et lâhypertension artĂ©rielle chez 2 693 sujets de la grande rĂ©gion de Stockholm a Ă©tĂ© examinĂ©e et a conclu quâĂ partir dâun niveau sonore continu de 55 dB A et dâun niveau maximal de 72 dB A Un risque de maladie significativement plus Ă©levĂ© est prĂ©sent. Dans le cadre de cette Ă©tude, les auteurs ont Ă©galement pu dĂ©montrer que la pression artĂ©rielle augmente mĂȘme pendant le sommeil avec des niveaux de bruit accrus sans que les personnes habituĂ©es au bruit des avions se rĂ©veillent. Les troubles mentaux Les troubles mentaux survenant peuvent avoir diffĂ©rentes causes, dont certaines ne sont pas explorĂ©es. Des facteurs significatifs de survenue de tels troubles, Ă savoir lâacouphĂšne subjectif bruit auditif persistant, lâhyperacousie hypersensibilitĂ© pathologique au son et, plus rarement, la phonophobie trouble phobique impliquant des sons ou des sons spĂ©cifiques sont des rĂ©actions au stress. Ce stress peut certainement ĂȘtre provoquĂ© par le bruit des avions de longue durĂ©e. Rien quâen Allemagne, environ une personne sur dix dĂ©clare des symptĂŽmes dâacouphĂšnes et 500 000 personnes souffrent dâhyperacousie. Ătude environnementale allemande Une analyse statistique Ă grande Ă©chelle des effets sur la santĂ© du bruit des avions a Ă©tĂ© entreprise Ă la fin des annĂ©es 2000 par Bernhard Greiser pour le bureau central allemand de lâenvironnement, Umweltbundesamt. Les donnĂ©es sur la santĂ© de plus dâun million dâhabitants de lâaĂ©roport de Cologne ont Ă©tĂ© analysĂ©es afin de dĂ©terminer les effets sur la santĂ© liĂ©s au bruit des avions. Les rĂ©sultats ont ensuite Ă©tĂ© corrigĂ©s pour tenir compte dâautres influences du bruit dans les zones rĂ©sidentielles et pour les facteurs socioĂ©conomiques afin de rĂ©duire lâinclinaison possible des donnĂ©es. LâĂ©tude allemande a conclu que le bruit des avions nuisait nettement Ă la santĂ©. Par exemple, un niveau de pression acoustique diurne moyen de 60 dĂ©cibels augmentant les maladies coronariennes de 61% chez les hommes et de 80% chez les femmes. Autre indicateur, une pression acoustique nocturne moyenne de 55 dĂ©cibels a augmentĂ© le risque de crise cardiaque de 66% chez les hommes et de 139% chez les femmes. Des effets sur la santĂ© statistiquement significatifs ont cependant commencĂ© dĂšs le niveau de pression acoustique moyen de 40 dĂ©cibels. Conseil FAA La Federal Aviation Administration FAA rĂ©glemente le niveau de bruit maximal que chaque avion civil peut Ă©mettre en exigeant que les aĂ©ronefs respectent certaines normes de certification acoustique. Ces normes dĂ©signent les modifications des exigences relatives au niveau de bruit maximal par dĂ©signation dâĂ©tape». Les normes de bruit amĂ©ricaines sont dĂ©finies dans le Code of Federal Regulations CFR, Titre 14, Partie 36 â Normes sonores certification de type et de navigabilitĂ© des aĂ©ronefs 14 CFR Part 36. La FAA affirme quâun niveau sonore moyen maximal de 65 dB par jour et nuit est incompatible avec les communautĂ©s rĂ©sidentielles. Les communautĂ©s dans les zones touchĂ©es peuvent ĂȘtre Ă©ligibles Ă des mesures dâattĂ©nuation telles que lâinsonorisation. Bruit de cabine Le bruit des avions affecte Ă©galement les personnes Ă lâintĂ©rieur de lâaĂ©ronef lâĂ©quipage et les passagers. Le bruit de cabine peut ĂȘtre Ă©tudiĂ© pour prendre en compte lâexposition professionnelle et la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des pilotes et des agents de bord. En 1998, 64 pilotes de lignes aĂ©riennes commerciales ont Ă©tĂ© interrogĂ©s sur la perte dâaudition et les acouphĂšnes. En 1999, le NIOSH a menĂ© plusieurs enquĂȘtes sur le bruit et plusieurs Ă©valuations des risques pour la santĂ©, et a constatĂ© que les niveaux de bruit dĂ©passaient la limite dâexposition recommandĂ©e de 85 dĂ©cibels pondĂ©rĂ©s A comme moyenne pondĂ©rĂ©e sur 8 heures. En 2006, les niveaux de bruit Ă lâintĂ©rieur dâun Airbus A321 pendant la croisiĂšre ont Ă©tĂ© rapportĂ©s Ă environ 78 dB A et pendant le roulage lorsque les moteurs de lâavion produisent une poussĂ©e minimale, les niveaux sonores de la cabine ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s Ă 65 dB A. En 2008, une Ă©tude menĂ©e par des Ă©quipages de compagnies aĂ©riennes suĂ©doises a rĂ©vĂ©lĂ© des niveaux sonores moyens compris entre 78 et 84 dB A avec une exposition maximale pondĂ©rĂ©e A de 114 dB, mais aucun changement de seuil auditif majeur. En 2018, une Ă©tude des niveaux sonores mesurĂ©s sur 200 vols reprĂ©sentant six groupes dâaĂ©ronefs a rĂ©vĂ©lĂ© un niveau de bruit de 83,5 dB A avec des niveaux atteignant 110 dB A sur certains vols, mais seulement 4,5%. de 85 dB A. Effets cognitifs Il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que le bruit simulĂ© des avions Ă 65 dB A affecte nĂ©gativement la mĂ©moire des individus et le rappel des informations auditives. Dans une Ă©tude comparant lâeffet du bruit des avions sur lâeffet de lâalcool sur les performances cognitives, on a constatĂ© que le bruit simulĂ© des avions Ă 65 dB A avait le mĂȘme effet sur la capacitĂ© des individus Ă se rappeler Niveau de concentration BAC de 0,10. Un taux dâalcoolĂ©mie de 0,10 est le double de la limite lĂ©gale requise pour conduire un vĂ©hicule Ă moteur dans de nombreux pays dĂ©veloppĂ©s tels que lâAustralie. Voyage aĂ©rien et faune Le bruit des avions peut aussi ĂȘtre gĂȘnant et dangereux pour la faune. Par exemple, les Ă©leveurs de fourrures ont constatĂ© que les animaux avaient mangĂ© des chiots nouveau-nĂ©s dont les avions ou les hĂ©licoptĂšres avaient passĂ© lors de leur passage. Le problĂšme a Ă©galement Ă©tĂ© pertinent en rapport avec des exercices militaires avec des vols Ă basse altitude au-dessus des parcs nationaux ou des rĂ©serves naturelles pendant la saison de reproduction et de reproduction au printemps. Mesures visant Ă rĂ©duire le bruit des avions Diverses mesures ont Ă©tĂ© prises pour rĂ©duire le bruit des avions. Les procĂ©dures sont gĂ©nĂ©ralement subdivisĂ©es en mesures de rĂ©duction des Ă©missions et de rĂ©duction des immissions souvent Ă©galement dans la lutte contre le bruit active et passive. Alors que les mesures de rĂ©duction des Ă©missions visent Ă rĂ©duire le bruit directement Ă la source, câest-Ă -dire les avions ou les hĂ©licoptĂšres, lâobjectif des mĂ©thodes de rĂ©duction des immissions est de minimiser lâimpact sur la population, les animaux et lâenvironnement. Ce dernier peut ĂȘtre atteint par diverses mesures telles que lâisolation phonique ou lâaugmentation de la distance jusquâĂ lâaĂ©ronef. Mesures de rĂ©duction des Ă©missions GrĂące Ă diverses mesures de conception, les Ă©missions sonores des moteurs, des hĂ©lices et des rotors ont Ă©tĂ© considĂ©rablement rĂ©duites au cours des derniĂšres dĂ©cennies. Dans les turborĂ©acteurs, cela sâajoute Ă dâautres changements, principalement en se dĂ©tournant dâEinstrom et donc de lâutilisation accrue des turborĂ©acteurs Ă double flux; Avec les avions Ă hĂ©lices et les hĂ©licoptĂšres, il est possible de rĂ©duire les niveaux de pression acoustique en modifiant la gĂ©omĂ©trie des pales, ce qui permet de rĂ©duire la vitesse des rotors. En imposant des redevances et en interdisant les avions particuliĂšrement bruyants, tels quâils sont mis en Ćuvre aux Ătats-Unis et dans lâUnion europĂ©enne, les compagnies aĂ©riennes et, indirectement, les constructeurs dâaĂ©ronefs DĂ©veloppement dans les moteurs Ă rĂ©action Les avancĂ©es dans le dĂ©veloppement des rĂ©acteurs ont notamment permis de rĂ©duire de maniĂšre significative le bruit Ă©mis par les moteurs de lâaviation civile par rapport aux moteurs utilisĂ©s depuis les annĂ©es 1950. Une partie importante de la rĂ©duction des Ă©missions sonores concerne la mise en Ćuvre du flux secondaire dans les moteurs Ă rĂ©action, Ă savoir le dĂ©veloppement de moteurs Ă rĂ©action Ă partir de moteurs Ă un jet et de turborĂ©acteurs. Alors que dans les premiĂšres gĂ©nĂ©rations de moteurs on nâutilisait pas ou trĂšs peu de courant latĂ©ral, les moteurs modernes produisent une grande partie de 80% de la poussĂ©e totale par la voie latĂ©rale, la distribution de masse dâair dans le courant latĂ©ral dans le courant principal taux de dilution » en partie dans la proportion de 12 1. Le moteur PW1124G, qui sera installĂ© entre autres sur lâAirbus 320neo, rĂ©duit le niveau de pression acoustique de 15 dB A selon le constructeur, et le moteur PW1521G dĂ©veloppĂ© par Bombardier mĂȘme Ă 20 dB A. Pour certains moteurs, il est possible dâinstaller des silencieux. Les avions plus anciens avec un taux de dilution plus faible peuvent â souvent seulement par la suite â ĂȘtre Ă©quipĂ©s de kits silencieux, qui rĂ©duisent, entre autres, les diffĂ©rences de vitesse entre le flux principal rapide et lâair ambiant. Les inconvĂ©nients des kits de silence sont les pertes de puissance du moteur. Les buses de chevrons» intĂ©grĂ©es aux moteurs du Boeing 787 suivent un principe similaire un bord de fuite en forme de zigzag du moteur est destinĂ© Ă mieux mĂ©langer le flux secondaire avec lâair ambiant, rĂ©duisant ainsi les Ă©missions sonores. Une autre mesure constructive consiste Ă utiliser de nouvelles buses dâĂ©chappement, qui mĂ©langent les gaz dâĂ©chappement avec lâair ambiant, ce qui rĂ©duit les Ă©missions sonores. MĂȘme dans les moteurs modernes, la distance entre le stator et la turbine du compresseur entraĂźne une rĂ©duction du son. Dâautres moyens de rĂ©duire les Ă©missions sonores sont la modification de la gĂ©omĂ©trie des roues Ă aubes du moteur ou lâutilisation de matĂ©riaux absorbant le bruit au niveau des entrĂ©es dâair du moteur. Une autre façon de rĂ©duire les Ă©missions sonores des moteurs est lâabsence dâutilisation dâinverseurs de poussĂ©e plus puissants. Lâinverseur de poussĂ©e peut ĂȘtre activĂ© lors de lâatterrissage immĂ©diatement aprĂšs lâatterrissage de lâavion. En raison de la dĂ©viation du jet moteur, la poussĂ©e des moteurs est avancĂ©e, de sorte que lâavion est dĂ©cĂ©lĂ©rĂ©. Dans lâaviation civile, toutefois, les avions ne sont gĂ©nĂ©ralement autorisĂ©s Ă sâapprocher des pistes que dans les aĂ©roports oĂč un atterrissage en toute sĂ©curitĂ© peut ĂȘtre garanti sans inversion de poussĂ©e. Ainsi, lâinversion de la poussĂ©e totale est de plus en plus Ă©vitĂ©e, car elle est liĂ©e au dĂ©marrage Ă court terme des turbines Ă des performances Ă©levĂ©es avec des Ă©missions sonores importantes. Turboprops et hĂ©licoptĂšres Dans les turbopropulseurs, le son Ă©mis est largement dĂ» aux hĂ©lices des moteurs. En modifiant la gĂ©omĂ©trie des pales, les hĂ©lices pourraient ĂȘtre rendues plus efficaces, ce qui explique pourquoi les vitesses de fonctionnement des hĂ©lices peuvent ĂȘtre rĂ©duites. La rĂ©duction de la vitesse rĂ©duit le bruit des avions et permet aux moteurs de fonctionner Ă une puissance infĂ©rieure, rĂ©duisant encore le bruit. Un effet similaire sâapplique aux hĂ©licoptĂšres en modifiant la gĂ©omĂ©trie de la pale du rotor, lâhĂ©licoptĂšre peut ĂȘtre utilisĂ© Ă une vitesse infĂ©rieure dans les extrĂ©mitĂ©s des pales, ce qui pourrait rĂ©duire les Ă©missions. ProcĂ©dure dâapproche La charge des rĂ©sidents de lâaĂ©roport dĂ©pend largement du choix de la mĂ©thode dâapproche des avions, car, en fonction de la mĂ©thode choisie, un nombre diffĂ©rent de personnes prĂ©sentant diffĂ©rents niveaux de pression acoustique est chargĂ©. En plus de la mĂ©thode dâapproche standard approche standard, dans laquelle la configuration finale de lâaĂ©ronef pour lâatterrissage volets Ă©tendus et train dâatterrissage Ă©tendu est atteinte assez tĂŽt, diverses autres mĂ©thodes sont actuellement testĂ©es et explorĂ©es. Dans certains cas, un soulagement considĂ©rable peut ĂȘtre observĂ© pour les rĂ©sidents de lâaĂ©roport. Une approche dâapproche alternative importante est lâapproche LP / LD Low Power / Low Drag Approach, dĂ©veloppĂ©e Ă lâaĂ©roport de Francfort, avec les volets dâatterrissage et surtout le train dâatterrissage beaucoup plus tard â le LP / LD est le chĂąssis seulement cinq miles NM avant dâatteindre la piste prolongeaient, au contraire, la procĂ©dure dâapproche standard dĂ©jĂ douze NM avant. Une autre mĂ©thode est lâapproche de descente continue, dans laquelle les phases de vol horizontales pendant la descente doivent ĂȘtre largement Ă©vitĂ©es. Cela permet aux moteurs de tourner au ralenti, tandis que la procĂ©dure dâapproche standard nĂ©cessite une puissance moteur plus Ă©levĂ©e en raison des phases horizontales intermĂ©diaires. Lâapproche de descente continue peut donc entraĂźner des nuisances sonores, notamment dans la plage de 55 Ă 18 km devant la piste. Le dĂ©savantage de Gleitanflugverfahrens est quâil est plus difficile Ă rĂ©aliser avec un trafic croissant, car dans les avions de croisiĂšre, un vol horizontal est inĂ©vitable, donc aux heures de pointe dans de nombreux aĂ©roports, pas ou seulement partiellement â par exemple la nuit ou Ă faible trafic â peuvent ĂȘtre utilisĂ©s, les plus grands aĂ©roports utilisant la procĂ©dure sont les aĂ©roports de Francfort et de Cologne / Bonn; De plus, la procĂ©dure sera testĂ©e dans dâautres aĂ©roports. Dans la phase finale de lâatterrissage, lâavion est placĂ© dans la balise du systĂšme dâatterrissage aux instruments et maintient donc un taux de descente fixe, ce qui explique pourquoi, Ă environ 18 km dâavant la piste, Gleitanflugverfahren ne plus faisable. Une mĂ©thode plus ancienne, qui suit un principe similaire Ă lâapproche de descente continue, est lâapproche en deux segments approche Ă deux segments, dans laquelle, dans le premier segment, un angle dâapproche raide est sĂ©lectionnĂ©. valeur spĂ©cifiĂ©e. La rĂ©duction de la pollution sonore des avions se produit notamment par les zones survolĂ©es Ă plus haute altitude; Les inconvĂ©nients sont, en raison du taux de chute plus Ă©levĂ©, des problĂšmes de sĂ©curitĂ© et de moins de confort pour les passagers. Angle dâapproche Par dĂ©faut, les avions coulent Ă un angle de 3 °, ce qui est la norme OACI. Si cet angle est augmentĂ©, il faut donc couler lâavion. En approche finale avec un taux de descente plus Ă©levĂ©, lâendroit oĂč lâapproche finale est lancĂ©e sâest dĂ©placĂ© en consĂ©quence plus prĂšs de la piste. En consĂ©quence, les aĂ©ronefs survolent une certaine zone autour de la piste, ce qui rĂ©duit la pollution sonore. Des angles dâapproche autres que 3 degrĂ©s ne sont possibles que dans le mode de vol toutes saisons CAT I. Dans le cas des opĂ©rations aĂ©riennes tous temps CAT II et III, selon lâapproche PANS-OPS de lâOACI Doc 8168, une approche obligatoire Ă 3 degrĂ©s lâangle doit ĂȘtre observĂ©. ProcĂ©dure de dĂ©part Aussi dans le contexte du dĂ©part peut ĂȘtre rĂ©duit en choisissant la procĂ©dure de dĂ©part, lâĂ©mission de bruit. Tout dâabord, les moteurs doivent fonctionner Ă haute puissance au dĂ©marrage afin dâatteindre une vitesse suffisante pour un dĂ©marrage en toute sĂ©curitĂ© et un dĂ©crochage Ă Ă©viter. Cependant, une fois quâune altitude sĂ»re et une vitesse suffisamment Ă©levĂ©e pour une condition de vol stable sont atteintes, la puissance des moteurs peut ĂȘtre arrĂȘtĂ©e. La mĂ©thode de rĂ©duction du bruit, mise au point aux Ătats-Unis en 1978, prĂ©voit de rĂ©duire la poussĂ©e au dĂ©collage de 300 mĂštres au-dessus du sol, poursuivant ainsi la descente avec un angle de montĂ©e rĂ©duit. Lorsque vous atteignez une vitesse de 250 nĆuds 460 km / h, le taux de montĂ©e augmente Ă nouveau. En premier lieu, cette mĂ©thode permet dâĂ©conomiser beaucoup de kĂ©rosĂšne, mais la faible altitude de seulement 300 mĂštres au-dessus du sol entraĂźne des niveaux de bruit Ă©levĂ©s pour les habitants de la zone survolĂ©e. Une procĂ©dure de dĂ©part Ă©laborĂ©e par lâAssociation du transport aĂ©rien international IATA recommande de monter Ă 1500 pieds 450 mĂštres avec une puissance maximale, puis dâarrĂȘter la puissance du moteur et de la relever Ă une altitude de 3 000 pieds 900 mĂštres. Cette procĂ©dure de dĂ©part soulage les rĂ©sidents de lâaĂ©roport, mais entraĂźne une augmentation de la consommation de carburant. Ainsi, 14 profils diffĂ©rents ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s pour diffĂ©rents modĂšles dâaĂ©ronef afin de prendre en compte les caractĂ©ristiques de lâaĂ©ronef. ItinĂ©raires de vol En principe, lors de la dĂ©termination des itinĂ©raires de vol, des tentatives sont faites pour Ă©viter de survoler les zones mĂ©tropolitaines et de concevoir les itinĂ©raires de vol de maniĂšre Ă ce que les zones Ă©crĂ©mĂ©es soient de prĂ©fĂ©rence survolĂ©es. Cela soulĂšve la question de savoir dans quelle mesure lâavantage dâune communautĂ© plus vaste bien commun au dĂ©triment des habitants des zones Ă faible densitĂ© de population est justifiable. Le choix de lâitinĂ©raire de vol normalisĂ© dans le cadre de la planification de lâespace aĂ©rien ainsi que les dĂ©viations Ă court terme par rapport Ă cet itinĂ©raire de vol, gĂ©nĂ©ralement par le contrĂŽleur de la circulation aĂ©rienne, dĂ©pendent de facteurs nombreux et parfois complexes. LâĂ©vitement du bruit des avions joue un rĂŽle important, mais est fondamentalement subordonnĂ© Ă la sĂ©curitĂ© des vols. Introduction de zones de protection contre le bruit Les zones de protection contre le bruit sont des zones situĂ©es autour dâun aĂ©roport, qui sont soumises Ă des rĂ©glementations et Ă des exigences spĂ©ciales en matiĂšre de protection contre le bruit. En Allemagne, ils sont basĂ©s sur le FluLĂ€rmG; le calcul de la conception des zones de protection contre le bruit ainsi que les conditions individuelles Ă©mises sont effectuĂ©s par des modĂšles mathĂ©matiques. Vous trouverez une brĂšve description des zones de protection contre le bruit dĂ©finies par la sociĂ©tĂ© allemande FluLĂ€rmG et la situation dans dâautres pays dans la section relative Ă la situation juridique. BĂątiments de protection contre le bruit Il existe de nombreuses maniĂšres de construire des bĂątiments anti-bruit et de protĂ©ger ainsi les rĂ©sidents de lâaĂ©roport contre le bruit des avions. Certains bĂątiments de protection contre le bruit sont utilisĂ©s directement Ă lâaĂ©roport, de sorte que les essais de moteurs nĂ©cessaires sont effectuĂ©s dans les grands aĂ©roports des halls de protection contre le bruit, ce qui rĂ©duit considĂ©rablement le bruit Ă©mis dans lâenvironnement par lâisolation acoustique. MĂȘme les murs dâinsonorisation peuvent attĂ©nuer le bruit Ă©mis par un aĂ©roport â mais cela ne concerne que trĂšs peu le bruit des avions qui dĂ©collent et atterrissent, car ils se situent trĂšs rapidement au-dessus des murs antibruit et le bruit des avions affecte les rĂ©sidents de lâaĂ©roport sans encombre. Une mesure importante des rĂ©sidents Ă proximitĂ© de lâaĂ©roport est lâutilisation de systĂšmes de ventilation insonorisĂ©s et de fenĂȘtres insonorisĂ©es, qui rĂ©duisent le bruit atteignant lâintĂ©rieur de lâappartement grĂące Ă lâĂ©tanchĂ©itĂ© accrue et Ă lâutilisation de vitres spĂ©ciales dâĂ©paisseur diffĂ©rente. Les fenĂȘtres insonorisĂ©es sont divisĂ©es en six classes, la classe la plus Ă©levĂ©e pouvant absorber plus de 50 dB A de son. Interdiction de vol de nuit La question des interdictions de vol de nuit est une autre mesure qui sert notamment Ă protĂ©ger le sommeil de la population. Cependant, les interdictions de nuit nâempĂȘchent gĂ©nĂ©ralement pas, comme leur nom lâindique, tous les vols de nuit, mais restreignent plutĂŽt les dĂ©collages et les atterrissages dâaĂ©ronefs dans les aĂ©roports la nuit. Dans lâallemand FluLĂ€rmG, une interdiction de vol de nuit nâest pas prĂ©vue, mais il existe dans tous les aĂ©roports allemands des autorisations dâexploitation pour le dĂ©collage et lâatterrissage pendant la nuit. La pĂ©riode de validitĂ© des interdictions de vol de nuit est rĂ©glĂ©e individuellement pour chaque aĂ©roport, ainsi que la mise en Ćuvre exacte. Par exemple, malgrĂ© lâinterdiction des vols de nuit, les dĂ©collages et les atterrissages nocturnes sont autorisĂ©s Ă certaines fins des vols tels que les vols postaux ou les vols de sauvetage ou les modĂšles dâavion de certaines catĂ©gories de bruit dans la plupart des aĂ©roports. Programmes dâattĂ©nuation du bruit Aux Ătats-Unis, depuis que le bruit de lâaviation est devenu un problĂšme public Ă la fin des annĂ©es 1960, les gouvernements ont mis en place des contrĂŽles lĂ©gislatifs. Les concepteurs dâaĂ©ronefs, les constructeurs et les exploitants ont mis au point des appareils plus silencieux et de meilleures procĂ©dures dâexploitation. Les turborĂ©acteurs Ă double dĂ©rivation modernes, par exemple, sont plus silencieux que les turborĂ©acteurs et les turborĂ©acteurs Ă faible contournement des annĂ©es 1960. PremiĂšrement, la certification des aĂ©ronefs de la FAA a permis dâatteindre les rĂ©ductions de bruit classĂ©es dans la catĂ©gorie des avions de la phase 3; qui a Ă©tĂ© mis Ă niveau Ă la certification acoustique Stage 4 », ce qui a permis de crĂ©er des avions plus silencieux. Cela a entraĂźnĂ© une diminution des expositions au bruit en dĂ©pit de la croissance du trafic et de la popularitĂ©. SystĂšmes de navigation par satellite Une sĂ©rie dâessais ont Ă©tĂ© entrepris Ă lâaĂ©roport dâHeathrow, Ă Londres, entre dĂ©cembre 2013 et novembre 2014, dans le cadre de la stratĂ©gie future de lâespace aĂ©rien» du Royaume-Uni et du projet europĂ©en de modernisation du ciel unique europĂ©en». Les essais ont dĂ©montrĂ© que lâutilisation de systĂšmes de navigation par satellite permettait de rĂ©duire le bruit dans un plus grand nombre de communautĂ©s environnantes, mĂȘme si cela entraĂźnait une augmentation inattendue des nuisances sonores 61 650 en raison des trajectoires de vol concentrĂ©es. LâĂ©tude a rĂ©vĂ©lĂ© que les angles de dĂ©collage et dâatterrissage plus raides rĂ©duisaient le bruit des avions et permettaient de rĂ©duire le bruit en utilisant des trajectoires de vol plus prĂ©cises, permettant ainsi de contrĂŽler lâempreinte sonore des aĂ©ronefs au dĂ©part. Le soulagement du bruit pourrait ĂȘtre amĂ©liorĂ© en changeant les trajectoires de vol, par exemple en utilisant une trajectoire de vol le matin et une autre lâaprĂšs-midi. Les progrĂšs technologiques Conception du moteur Les turborĂ©acteurs Ă grande vitesse Ă passage direct modernes sont non seulement plus Ă©conomes en carburant, mais Ă©galement beaucoup plus silencieux que les turborĂ©acteurs anciens et les turborĂ©acteurs Ă faible contournement. Sur les nouveaux moteurs, les chevrons rĂ©duisant le bruit rĂ©duisent encore le bruit du moteur, tandis que sur les moteurs plus anciens, les utilisateurs de kits silencieux sont utilisĂ©s pour attĂ©nuer leur bruit excessif. Emplacement du moteur La capacitĂ© de rĂ©duire le bruit peut ĂȘtre limitĂ©e si les moteurs restent sous les ailes de lâavion. La NASA sâattend Ă un niveau cumulĂ© de 20 Ă 30 dB en dessous des limites de la phase 4 dâici 2026-2031, mais la rĂ©duction du bruit dans les limites des aĂ©roports nĂ©cessite une rĂ©duction dâau moins 40 Ă 50 dB. Le train dâatterrissage, les lattes dâailes et les volets dâailes produisent Ă©galement du bruit et peuvent devoir ĂȘtre protĂ©gĂ©s du sol par de nouvelles configurations. La NASA a constatĂ© que les nacelles Ă voilure supĂ©rieure et Ă fuselage intermĂ©diaire pouvaient rĂ©duire le bruit de 30 Ă 40 dB, voire de 40 Ă 50 dB pour le corps dâaile hybride, ce qui pourrait ĂȘtre essentiel pour les rotors ouverts. Dâici 2020, les technologies dâhĂ©licoptĂšres en cours de dĂ©veloppement, ainsi que les nouvelles procĂ©dures, pourraient rĂ©duire les niveaux de bruit de 10 dB et les empreintes sonores de 50%, mais des progrĂšs supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires pour prĂ©server ou Ă©tendre les hĂ©liports. Les UAS de livraison de colis devront caractĂ©riser leur bruit, Ă©tablir des limites et rĂ©duire leur impact.
Table des matiĂšres1 LIMITATIONS STRUCTURALES2 LIMITATION Vitesses minimales de contrĂŽle VMCG et Vitesse de dĂ©cision Vitesses de Rotation VR et de SĂ©curitĂ© au dĂ©collage Distances associĂ©es au Longueur de piste Choix de Performances certifiĂ©es Limitation Plage de V13 LIMITATION DE PENTE EN MONTĂE INITIALE Pentes Choix du braquage des Performances certifiĂ©es Limitation montĂ©e initiale4 LIMITATION OBSTACLE DANS LA TROUĂE Dâ Trajectoire dâenvol TrouĂ©e dâ Masse maxi Obstacle dans la trouĂ©e dâenvol5 LIMITATION VITESSE MAXI DES PNEUMATIQUES6 LIMITATION ENERGIE DES FREINS7 POUSSĂE Niveaux certifiĂ©s de poussĂ©e MĂ©thode de la tempĂ©rature fictive8 LE LOGICIEL TOPCAT9 Partager WordPress Pour transporter des passagers ou du fret en toute sĂ©curitĂ©, il faut ĂȘtre sĂ»r quâĂ tout moment du vol lâĂ©quipage pourra faire face Ă toute forme de dĂ©faillance de la machine. Cela commence, bien sĂ»r, par savoir dĂ©terminer Ă quelle masse maximum on pourra dĂ©coller, et la tĂąche est loin dâĂȘtre simple ! Essayons dâaborder ce problĂšme complexe le plus simplement possible⊠La rĂ©glementation du Transport AĂ©rien stipule que les performances des avions doivent ĂȘtre calculĂ©es en tenant compte de la panne du moteur critique en tout point du vol, depuis le dĂ©collage jusquâĂ lâatterrissage, remise des gaz incluse. Par moteur critique, il faut entendre le moteur dont la panne aurait les consĂ©quences les plus dĂ©favorables dans la configuration oĂč se trouve lâavion dans la phase considĂ©rĂ©e. Pour un birĂ©acteur comme le B737, il nây a pas de moteur plus critique que lâautre, mais ce nâest pas le cas pour un quadrirĂ©acteur, par exemple, ou la panne dâun moteur extĂ©rieur sera plus pĂ©nalisante que celle dâun moteur intĂ©rieur ! Ces calculs sont effectuĂ©s Ă partir de mesures faites aux essais par le constructeur. Elles constituent les PERFORMANCES CERTIFIEES de lâavion pour toutes les phases de vol. On les trouve, pour certaines, dans le FCOM, mais le plus souvent maintenant, elles sont intĂ©grĂ©es dans des logiciels de calcul mis Ă la disposition des exploitants et de leurs Ă©quipages. Dans le travail quotidien des Ă©quipages, cela revient Ă dĂ©terminer, pour chaque phase de vol, quelle est la masse maximum possible en fonction des conditions du jour, câest-Ă -dire la configuration de lâavion, lâinfrastructure des aĂ©roports, le relief Ă proximitĂ© des aĂ©roports et sur la route prĂ©vue, les conditions mĂ©tĂ©orologiques prĂ©vues, etc⊠Pour le dĂ©collage, il faudra dĂ©terminer la masse maxi possible, qui sera la plus faible de Masse maxi Structure Masse maxi Piste Masse maxi MontĂ©e initiale Masse maxi Obstacle dans la trouĂ©e dâenvol Masse maxi Vitesse limite des pneus Masse maxi Energie des freins De plus, la masse au dĂ©collage devra tenir compte Ă©galement des Ă©ventuelles limitations quâil serait nĂ©cessaire de respecter pour garantir le survol des obstacles en route. De la mĂȘme façon, il est interdit de dĂ©coller Ă une masse qui, diminuĂ©e du dĂ©lestage de lâĂ©tape, conduirait Ă atterrir Ă une masse supĂ©rieure Ă la limitation atterrissage. Mais câest un autre sujet que nous Ă©tudierons dans un autre article. LIMITATIONS STRUCTURALES Les limitations structurales sont dĂ©finies par le constructeur de lâavion en fonction des calculs de rĂ©sistance des matĂ©riaux qui ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s lors de la conception de lâavion. Elles peuvent ĂȘtre customisĂ©es » suivant les demandes des exploitants, en modifiant certains Ă©lĂ©ments de la structure. Il nâest donc pas rare de trouver, dans une mĂȘme flotte, des avions qui ont des limitations structurales diffĂ©rentes suivant leur origine ou lâutilisation qui en est faite⊠Voici le tableau des diffĂ©rentes limitations structurales du B737-800 telles quâelles sont indiquĂ©es dans le FCOM livrĂ© avec le B737 NGX de PMDG. Pour le dĂ©collage, il sâagit du Maximum Takeoff Weight MTOW, Ă©gal Ă 70,5 tonnes. A noter que les anglo-saxons parlent encore de poids alors quâil sâagit bien dâune masse. Le logiciel TOPCAT indique, pour certains des matricules de B738 utilisĂ©s, une masse maxi au dĂ©collage MTOW de 79010 kg voire mĂȘme de 79016 kg⊠? A lâinverse, les compagnies peuvent dĂ©cider de rĂ©duire les masses maxi structures quâelles utiliseront, pour pouvoir changer de catĂ©gorie de minima ou payer moins de redevances aĂ©roportuaires, ces derniĂšres Ă©tant notamment calculĂ©es sur la masse maxi au dĂ©collage⊠Il est donc important de prendre connaissance, avant chaque vol, de la masse MTOW qui sâapplique Ă lâavion utilisĂ©. On parle aussi de masse maxi au lĂącher des freins. Il est, bien sĂ»r, interdit de dĂ©coller Ă une masse supĂ©rieure Ă cette valeur. LIMITATION PISTE Abordons maintenant une question nettement plus compliquĂ©e comment choisir la bonne configuration de lâavion pour pouvoir dĂ©coller Ă la masse la plus Ă©levĂ©e possible sur une piste donnĂ©e, et surtout, comment dĂ©terminer cette masse maximum ? Et il faudra, bien sĂ»r, que ce calcul tienne compte de lâĂ©ventualitĂ© de la panne du fameux moteur critique au cours du dĂ©collage ! Or, sâil est bien Ă©vident que si la panne intervient trĂšs tĂŽt aprĂšs le lĂącher des freins il est prĂ©fĂ©rable de lâinterrompre, il va falloir dĂ©terminer jusquâĂ quelle limite on pourra le faire sans sortir en bout de piste. De la mĂȘme façon, si on renonce Ă interrompre le dĂ©collage, il faudra ĂȘtre sĂ»r de pouvoir le poursuivre en toute sĂ©curité⊠Câest tout le problĂšme posĂ© par la limitation piste. Vitesses minimales de contrĂŽle VMCG et VMCA Tout dâabord, il faut dĂ©finir deux vitesses indispensables pour envisager la panne dâun moteur. La VMCG, vitesse minimale de contrĂŽle au sol G comme GROUND, est la vitesse minimale quâil faut avoir pour pouvoir contrĂŽler la trajectoire de lâavion lorsquâil est au sol, en utilisant uniquement les gouvernes primaires et avec le moteur critique arrĂȘtĂ© et le ou les autres moteurs Ă la poussĂ©e maxi dĂ©collage. Elle est directement liĂ©e Ă lâefficacitĂ© de la gouverne de direction et au niveau de poussĂ©e utilisĂ©e. Si on veut poursuivre le dĂ©collage, il faut que la vitesse soit au moins Ă©gale Ă VMCG pour pouvoir maintenir lâavion sur lâaxe de la piste tant que celui-ci est au sol ! Voici deux tableaux extraits du FCOM, qui donnent la valeur de VMCG pour diffĂ©rentes tempĂ©ratures et altitudes. La variation est directement liĂ©e Ă la dĂ©gradation de la poussĂ©e quand on sâĂ©lĂšve ou quand la tempĂ©rature augmente. Le tableau du haut donne les valeurs pour la poussĂ©e maximum de 26000 livres tandis que celui du bas concerne une poussĂ©e rĂ©duite Ă 22000 livres. La VMCA, vitesse minimale de contrĂŽle en vol A comme AIR, est la vitesse minimale nĂ©cessaire pour contrĂŽler la trajectoire de lâavion avec le moteur critique arrĂȘtĂ©, lorsquâil est en vol , avec la poussĂ©e dĂ©collage sur le ou les autres moteurs, train rentrĂ© et volets dĂ©collage, dans les conditions suivantes Vol rectiligne avec dĂ©rapage nul ou avec une inclinaison maximum de 5° Effort maximum de 800 Newtons sur le palonnier. Je nâai pas trouvĂ© de tableau donnant la valeur de VMCA pour le B737. Il est vrai que cette vitesse nâest pas directement nĂ©cessaire aux Ă©quipages⊠Vitesse de dĂ©cision V1 On lâa vu plus haut, il faut dĂ©terminer un point limite jusquâoĂč on pourra, en cas de panne du moteur critique, arrĂȘter le dĂ©collage et stopper lâavion sans dĂ©passer le bout de la piste, et Ă partir duquel il sera possible de poursuivre le dĂ©collage en toute sĂ©curitĂ©. La rĂ©glementation impose au constructeur de dĂ©finir un moyen simple pour identifier ce point câest la vitesse de dĂ©cision V1. Si la panne moteur intervient avant V1, on arrĂȘte le dĂ©collage, mais Ă partir de V1, on doit continuer. Pour ĂȘtre tout Ă fait prĂ©cis, lorsque que lâon dĂ©colle Ă la masse maxi limitĂ©e par la piste, si on dĂ©cide dâinterrompre le dĂ©collage, il faut que les freins soient appliquĂ©s au plus tard Ă V1 sinon on risque de dĂ©passer le bout de piste. Et si lâon dĂ©cide de poursuivre le dĂ©collage avec un moteur en panne, il faut pouvoir contrĂŽler lâavion la vitesse V1 ne peut donc ĂȘtre infĂ©rieure Ă VMCG. Vitesses de Rotation VR et de SĂ©curitĂ© au dĂ©collage V2 Ces deux vitesses sont intimement liĂ©es puisque VR est la vitesse de rotation action sur la commande de profondeur qui va permettre dâatteindre la vitesse V2 au plus tard en passant une hauteur de 35 ft au-dessus de la piste 11 mĂštres. Bien quâelle puisse varier dâun avion Ă lâautre et en fonction de la masse, la cadence moyenne de rotation se situe aux alentours de 3°/sec, ce qui fait environ 5 secondes pour prendre une assiette de 15°, valeur initiale au dĂ©collage sur B737. Si la panne moteur intervient pendant la rotation, on doit pouvoir contrĂŽler la trajectoire dâenvol. Câest pour cette raison que VR doit rĂ©glementairement ĂȘtre supĂ©rieure ou Ă©gale Ă 1,05 VMCA. La vitesse V2 est celle qui permet de poursuivre le dĂ©collage en toute sĂ©curitĂ© avec un moteur en panne. Elle sera maintenue constante au minimum jusquâĂ 400 ft/sol. La V2 minimum est rĂ©glementairement supĂ©rieure ou Ă©gale Ă 1,10 VMCA et Ă 1,2 VS, VS Ă©tant la vitesse de dĂ©crochage avec les volets dĂ©collage. Distances associĂ©es au dĂ©collage On lâa vu, les performances certifiĂ©es utilisĂ©es pour dĂ©terminer les limitations sont issues des mesures faites, au cours des essais, par le constructeur de lâavion. La rĂ©glementation dĂ©finit trĂšs prĂ©cisĂ©ment comment ces mesures doivent ĂȘtre faites et comment exploiter leurs rĂ©sultats pour calculer les performances au dĂ©collage. La Distance de Roulement au DĂ©collage DRD est mesurĂ©e depuis le lĂącher des freins jusquâĂ un point situĂ© Ă mi distance entre le point de dĂ©collage effectif et le passage des 35 ft. La valeur retenue est la plus grande entre la DRD avec panne du moteur critique et la DRD sans panne multipliĂ©e par 1,15. La Distance de DĂ©collage DD est mesurĂ©e depuis le lĂącher des freins jusquâau passage des 35 ft. La valeur retenue est la plus grande entre la DD avec panne du moteur critique et la DD sans panne multipliĂ©e par 1,15. La Distance dâAccĂ©lĂ©ration ArrĂȘt DAA est la somme des distances suivantes La distance allant du lĂącher des freins jusquâĂ V1 en accĂ©lĂ©ration sur N moteurs La distance nĂ©cessaire pour freiner lâavion jusquâĂ lâarrĂȘt complet en utilisant les freins au maximum possible et les spoilers. Lâutilisation des reverses ne peut ĂȘtre prise en compte que lorsque la piste est mouillĂ©e ou recouverte de neige ou de glace Suivant la date de certification de lâavion, il peut ĂȘtre prĂ©vu une distance supplĂ©mentaire pour tenir compte des conditions en exploitation courante qui sont diffĂ©rentes des conditions des vols dâessais. Comme prĂ©sentĂ© sur le schĂ©ma, pour les avions rĂ©cemment certifiĂ©s conformĂ©ment aux normes europĂ©ennes des JAR, la distance supplĂ©mentaire correspond Ă la distance parcourue en 2 secondes avec le moteur critique arrĂȘtĂ©. De plus, les normes JAR dĂ©finissent, pour les trois distances, une vitesse Ă laquelle intervient rĂ©ellement la panne du moteur critique VEF Engine Fail, infĂ©rieure Ă V1. Cela permet Ă lâĂ©quipage de dĂ©tecter la panne, et au Commandant de Bord de prendre la dĂ©cision dâarrĂȘter ou de poursuivre le dĂ©collage. Dans le cas de lâarrĂȘt du dĂ©collage, ce dĂ©lai permet Ă lâĂ©quipage dâactionner le premier moyen de freinage Ă V1, vitesse qui devient ainsi clairement une vitesse dâaction, ce qui nâĂ©tait pas toujours le cas dans les rĂ©glementations plus anciennes. Longueur de piste disponible La longueur de la piste disponible pour le dĂ©collage se dĂ©cline suivant plusieurs dĂ©nominations. Tout dâabord, la longueur de la piste elle-mĂȘme, en gĂ©nĂ©ral en bĂ©ton ou recouverte dâasphalte mĂȘme si le B737 est utilisable, dans certaines versions, sur des pistes sommairement amĂ©nagĂ©es en latĂ©rite ou en graviers⊠Sa longueur est codifiĂ©e TORA pour Take Off Runway Available. Pour le calcul de la limitation piste, la DRD ne doit pas dĂ©passer la TORA. AprĂšs le bout de piste, sur certains aĂ©rodromes, on trouve une zone dĂ©gagĂ©e faisant partie du lâemprise du terrain que lâon appelle prolongement dĂ©gagĂ© » ou clearway ». Ce prolongement, dĂ©pourvu de tout obstacle autre que des feux de balisage, ne peut dĂ©passer la moitiĂ© de la longueur de piste disponible TORA/2. Lâensemble TORA + PD est codifiĂ© TODA pour Take Off Distance Available. Pour le calcul de la limitation piste, la DD ne doit pas dĂ©passer la TODA. De la mĂȘme façon, sur quelques rares terrains, on peut trouver, en bout de piste, un prolongement occasionnellement roulable qui peut supporter le poids de lâavion sans dommage pour la structure souvent un ancien morceau de piste dĂ©saffectĂ©. On le nomme POR ou PA prolongement dâarrĂȘt ou Stopway. Lâensemble TORA + PA est alors codifiĂ© ASDA pour Acceleration Stop Distance Available. Pour le calcul de la limitation piste, la DAA ne doit pas dĂ©passer lâASDA. Voici le plan du terrain dâIstres le TubĂ©, dans les Bouches du RhĂŽne. Ce terrain, Ă la fois base militaire et centre dâessais en vol, dispose dâune piste de 3750 mĂštres auxquels sâajoute, au QFU 33, un PA/PD de 1208 mĂštres trĂšs utile pour les essais de performances au dĂ©collage justement⊠Dans lâautre sens, sur le QFU 15 donc, on ne dispose que de 114 mĂštres en plus de la longueur de piste. Si la piste ne dispose ni de POR ni de PD, ou si on dĂ©cide de ne pas en tenir compte pour simplifier les calculs et la prĂ©sentation des performances, on dit alors que lâon est en piste classique ou en performances Ă©quilibrĂ©es. Dans ce cas, il nâest plus nĂ©cessaire de vĂ©rifier DRD < TORA puisque ce sera toujours le cas avec DD < TORA. Pour la suite de cet article et pour plus de clartĂ©, nous allons toujours nous placer dans ce cas simplificateur⊠Choix de V1 Intuitivement, on imagine facilement que plus la vitesse de dĂ©cision V1 sera grande, plus la DAA sera importante. Sur une piste de longueur donnĂ©e, pour pouvoir conserver DAA = TORA, plus V1 sera Ă©levĂ©e et plus la masse maximum correspondante sera faible. A lâinverse, pour la distance de dĂ©collage avec panne du moteur critique Ă V1, plus la valeur de cette derniĂšre sera grande et proche de VR, plus la distance Ă parcourir avec un moteur en moins pour atteindre VR sera faible, et donc plus la distance globale pour atteindre les 35 ft DD N-1 sera faible. Pour une longueur de piste donnĂ©e, pour conserver DD N-1 = TORA, plus V1 sera Ă©levĂ©e et plus la masse maxi possible le sera Ă©galement, jusquâĂ atteindre la valeur, indĂ©pendante de V1, du dĂ©collage sans panne. Câest ce qui est schĂ©matisĂ© ci-dessus. On y voit clairement quâil existe une valeur de V1, correspondant Ă lâintersection des deux courbes de masse maxi DAA et DD N-1, oĂč on obtiendra la masse maxi limitative la plus Ă©levĂ©e possible. Câest la V1 dite classique ou Ă©quilibrĂ©e, et câest la masse maxi possible lorsque les performances au dĂ©collage sont limitĂ©es par la longueur de piste. Performances certifiĂ©es Limitation Piste Câest cette masse maxi qui figure dans le FCOMv1 que lâon trouve dans la documentation accompagnant lâaddon B737 NGX de PMDG. Câest au chapitre PERFORMANCE DISPATCH, sous le titre TAKEOFF FIELD & CLIMB LIMIT. Petit inconvĂ©nient dans ces tableaux, les longueurs de piste sont exprimĂ©es en pieds et les masses en livres⊠On peut trouver sur Internet dâautres FCOM utilisant des unitĂ©s plus communes pour nous comme prĂ©sentĂ© ci-dessous. Voici un des nombreux tableaux qui doivent ĂȘtre fourni par le constructeur, car il faut donner les valeurs de masse maxi pour toutes les longueurs de pistes, bien sĂ»r, mais aussi pour tous les braquages de volets autorisĂ©s. Le B737-800, avion polyvalent sâil en est, peut dĂ©coller avec pas moins de six braquages de volets diffĂ©rents, 1, 2, 5, 10, 15 ou 25 ! Concernant la limitation piste, on imagine facilement quâun braquage de volets important augmente la portance de lâaile. Cela va donc permettre de dĂ©coller avec une vitesse plus faible ce qui va diminuer les distances DAA et DD et donc permettre des masses limitatives plus Ă©levĂ©es. Mais cela va augmenter Ă©galement la traĂźnĂ©e de lâaile, dĂ©gradant ainsi la pente de montĂ©e aprĂšs dĂ©collage il faudra donc trouver le bon compromis. Ce sujet sera dĂ©battu dans le chapitre suivant⊠Le constructeur doit Ă©galement fournir un moyen pour tenir compte de la pente moyenne de la piste, montante ou descendante, de lâĂ©tat de la piste, sĂšche, mouillĂ©e ou couverte de neige ou de glace, de la tempĂ©rature, de lâaltitude, de la pression atmosphĂ©rique et du vent⊠! Concernant lâaltitude et la pression atmosphĂ©rique, pour Ă©viter une multiplication Ă lâinfini des tableaux ou graphiques, on utilise lâaltitude pression du terrain, câest-Ă -dire lâaltitude du terrain ramenĂ©e Ă la pression standard de 1013 hPa. En dâautres termes, câest lâaltitude que lâon lirait au sol en calant lâaltimĂštre Ă 1013 hPa. Pour le vent, celui-ci ayant la fĂącheuse tendance Ă varier tout le temps en direction et en force, un calcul conservatoire sera fait en ne prenant en compte que 50 % de la composante dans lâaxe du vent de face, qui a un effet favorable. Par contre, pour le vent arriĂšre, on prendra en compte 150 % de sa composante axiale, augmentant ainsi lâeffet dĂ©favorable. Certaines de ces corrections seront prises en compte en modifiant la longueur de la piste disponible, donnant ainsi une longueur de piste Ă©quivalente. Pour dâautres, il y aura des tableaux diffĂ©rents pour diffĂ©rentes valeurs ou conditions⊠La tendance actuelle, pour les FCOM Boeing, est plutĂŽt au tout en tableaux », trĂšs prĂ©cis mais pas forcĂ©ment trĂšs pratique car ils nĂ©cessitent de nombreuses interpolations⊠Sur Internet, on trouve encore des versions plus anciennes oĂč les performances Ă©taient prĂ©sentĂ©es sous forme de graphiques. Pour une lecture plus aisĂ©e, on peut agrandir certaines vues en cliquant dessus Plus imagĂ© et intĂ©grant toutes les corrections sur le graphique lui-mĂȘme, on voit trĂšs bien, dans le bas, la prise en compte de la pente de la piste et du vent. Sur la gauche, ce sont la tempĂ©rature et lâaltitude pression qui donnent une deuxiĂšme entrĂ©e rejoignant la premiĂšre sur le rĂ©seau de courbes central, et donnant enfin la masse maxi condition piste sur lâĂ©chelle Ă droite du graphique. Ce mode de reprĂ©sentation prĂ©sentait un problĂšme indĂ©niable de prĂ©cision du rĂ©sultat, et nĂ©cessitait, pour bien faire, lâusage dâun crayon et dâune rĂšgle⊠Tous ces moyens papier » sont aujourdâhui remplacĂ©s, en utilisation courante, par des outils informatiques disponibles dans les lieux dĂ©diĂ©s Ă la prĂ©paration des vols ou sur des ordinateurs portables, auxquels les simmers nâont bien sĂ»r pas accĂšs. Nous en reparlerons plus loin. Plage de V1 Dans certains cas, on peut avoir la possibilitĂ© de choisir V1 dans une fourchette de valeurs que lâon appelle habituellement plage de V1 ». Ce sera notamment le cas lorsque la masse maxi est dĂ©terminĂ©e par la Distance de DĂ©collage avec tous les moteur en fonctionnement, qui est indĂ©pendante de la V1. Ce sera aussi le cas lorsque la masse limitative sera la masse maxi structurale, et Ă chaque fois, et câest trĂšs frĂ©quent, que la masse rĂ©elle du jour sera infĂ©rieure Ă la masse maxi limitĂ©e par la piste⊠Dans ce cas, chaque exploitant est libre de fixer une rĂšgle pour choisir V1 dans la plage ou bien on utilise quand mĂȘme la V1 Ă©quilibrĂ©e mais, plus souvent, on choisit une V1 au premier tiers de la plage, Ă©vitant ainsi de sâapprocher trop prĂšs de la limite de DAA. LIMITATION DE PENTE EN MONTĂE INITIALE N-1 La rĂ©glementation de certification des avions impose au constructeur de dĂ©montrer que son avion respecte certaines pentes de montĂ©e minimales au cours de la montĂ©e initiale avec le moteur critique arrĂȘtĂ©. Il faudra donc que les Performances CertifiĂ©es indiquent comment dĂ©terminer les masses maximales permettant de respecter ces diffĂ©rentes pentes. Pentes requises La montĂ©e initiale sur N-1 moteurs, commence au passage des 35 ft, et se dĂ©compose en plusieurs segments. Le premier segment, qui se termine une fois que le train est rentrĂ©, est trĂšs court et trĂšs rarement limitatif. Pour un birĂ©acteur, la pente doit ĂȘtre positive ou nulle. Câest le second segment qui, la plupart du temps, est le plus limitatif. Il se termine Ă 400 ft/sol. La pente de montĂ©e doit ĂȘtre au moins de 2,4% pour un avion comme le B737-800. Ensuite dĂ©bute une phase de transition oĂč lâavion est accĂ©lĂ©rĂ© en palier pour rentrer les volets et reprendre la montĂ©e en maintenant la vitesse optimale de montĂ©e en configuration lisse », câest Ă dire train et volets rentrĂ©s. Si au bout des cinq minutes rĂ©glementaires, au cours desquelles on peut conserver la poussĂ©e dĂ©collage maximum, on nâa pas atteint 1500 ft/sol, on aura alors Ă effectuer un segment final. Celui-ci se fait Ă la poussĂ©e maxi continue et on doit avoir une pente minimale de 1,2% pour un birĂ©acteur. Le segment final nâintervient que trĂšs rarement, essentiellement sur des avions sous motorisĂ©s. Choix du braquage des volets On lâa vu dans le chapitre prĂ©cĂ©dent, un braquage de volets plus important va augmenter la portance et donc diminuer la vitesse de dĂ©collage. Pour une mĂȘme piste, la masse maxi sera alors plus Ă©levĂ©e. Par contre, lâaugmentation de portance va sâaccompagner dâune augmentation de traĂźnĂ©e qui va dĂ©grader la pente de montĂ©e, et notamment en second segment. Il va donc falloir choisir le bon compromis. Comme on le voit sur ce schĂ©ma, pour une piste donnĂ©e et avec les conditions atmosphĂ©riques du jour, il existe un braquage optimum qui donnera la masse maximum la plus Ă©levĂ©e. Gros travail en perspective pour dĂ©terminer ce braquage pour le B737-800, parmi les six braquages possibles, en utilisant les diffĂ©rents tableaux ou graphiques du FCOM ! Heureusement, les logiciels utilisĂ©s de nos jours permettent de faire ce choix trĂšs facilement⊠Performances certifiĂ©es Limitation montĂ©e initiale Comme pour la limitation piste, on trouve suivant les FCOM des tableaux ou des graphiques. Dans le format Tableaux », la limitation Climb Limit Occupe la derniĂšre ligne des tableaux Field &Climb Limit. La reprĂ©sentation graphique dâun FCOM plus ancien donne une version plus imagĂ©e et plus globale. Lâaltitude pression et la tempĂ©rature permettent de dĂ©terminer la masse maxi limitĂ©e par les pentes de montĂ©e initiale, essentiellement le second segment. Des corrections peuvent ĂȘtre apportĂ©es en fonction du niveau de prĂ©lĂšvement pneumatique prĂ©vu pendant le dĂ©collage conditionnement dâair ou antigivrage. On voit aussi clairement que pour une altitude pression donnĂ©e, le niveau de la mer par exemple, jusquâĂ 30°, la masse maxi diminue lĂ©gĂšrement quand la tempĂ©rature augmente. Au-delĂ de 30°, la diminution de la masse maxi sâaccentue trĂšs franchement. Cela est du Ă une caractĂ©ristique des rĂ©acteurs que lâon appelle la tempĂ©rature de cassure. JusquâĂ cette tempĂ©rature, le rĂ©acteur dĂ©livre sa poussĂ©e maxi nominale, 26000 livres pour le CFM56 du B737-800. La lĂ©gĂšre baisse de la masse maxi est due Ă lâaugmentation de vitesse propre TAS liĂ©e Ă lâaugmentation de la tempĂ©rature. Au-delĂ de la tempĂ©rature de cassure, la valeur de la poussĂ©e dĂ©collage est rĂ©duite pour conserver une marge par rapport Ă lâEGT maxi du rĂ©acteur, ce qui produit une diminution plus prononcĂ©e de la masse maxi. On voit Ă©galement sur ce graphique que la tempĂ©rature de cassure diminue avec lâaltitude. Le phĂ©nomĂšne est Ă©galement prĂ©sent pour la limitation piste mais il est moins prononcé⊠En pratique, Ă basse tempĂ©rature, câest le plus souvent la limitation piste qui donne la plus faible masse maxi. Pour des tempĂ©ratures au-delĂ de la tempĂ©rature de cassure, la limitation de montĂ©e initiale intervient plus souvent. LIMITATION OBSTACLE DANS LA TROUĂE DâENVOL La masse maxi au dĂ©collage peut aussi ĂȘtre limitĂ©e par la prĂ©sence dâobstacles dans la trouĂ©e dâenvol. Dans ce cas, la trajectoire nette dâenvol sur N-1 moteurs devra survoler les obstacles avec une marge minimale de 35 ft 11 m. Trajectoire dâenvol nette La trajectoire nette se dĂ©duit de la trajectoire brute, dĂ©terminĂ©e aux essais et vue au chapitre prĂ©cĂ©dent, en appliquant une pĂ©nalisation Ă la pente brute. Pour les birĂ©acteurs comme le B737-800, la pĂ©nalisation est 0,8%. Pour le segment de transition 3Ăšme segment sur ce schĂ©ma au cours duquel on rentre les volets, la pĂ©nalisation en pente est transformĂ©e en diminution du taux dâaccĂ©lĂ©ration qui se traduit par un allongement du segment. La hauteur dâaccĂ©lĂ©ration ZAC Ă laquelle sâeffectue le segment de transition sera choisie par lâexploitant en fonction de la trajectoire suivie et de la hauteur des obstacles. Elle ne peut ĂȘtre infĂ©rieure Ă 400 ft, mais ne doit pas dĂ©passer la hauteur qui ferait que les volets ne seraient pas complĂštement rentrĂ©s au bout des 5 minutes rĂ©glementaires dâapplication de la poussĂ©e dĂ©collage. TrouĂ©e dâenvol Les obstacles Ă prendre en compte sont ceux qui se trouvent dans la trouĂ©e dâenvol, espace rĂ©glementairement dĂ©fini qui commence au bout de la piste, sur une largeur de 90 mĂštres de chaque cĂŽtĂ© de lâaxe de piste. La trouĂ©e dâenvol sâĂ©largit ensuite au fur et Ă mesure que lâon sâĂ©loigne de la piste, comme indiquĂ© sur ce schĂ©ma. La largeur maximum sera fonction des conditions de vol, Ă vue VMC ou aux instruments IMC, et dâun Ă©ventuel changement de cap. Par exemple, pour un vol en IMC avec une trajectoire de panne rectiligne, la largeur maxi sera de 1200 m Ă partir de 4080 m du bout de la piste. Voici un extrait de la fiche AOC de lâaĂ©roport de Montpellier MĂ©diterranĂ©e reprĂ©sentant la trouĂ©e dâenvol de la piste 30R. Câest avec ce genre de donnĂ©es que lâexploitant devra dĂ©terminer la trajectoire Ă suivre en cas de panne moteur au dĂ©collage ainsi que la hauteur Ă laquelle devra se faire lâaccĂ©lĂ©ration pour rentrer les volets. Attention sur ce document, les distances des obstacles sont comptĂ©es Ă partir du dĂ©but de la piste, la longueur de la piste est donc incluse⊠! Et les obstacles sont cotĂ©s en altitude. Masse maxi Obstacle dans la trouĂ©e dâenvol Il faudra ensuite dĂ©terminer la masse maxi permettant de survoler chaque obstacle avec les marges prĂ©vues. Boeing prĂ©cise dans le texte dâaccompagnement que les tableaux ou diagrammes fournis dans les FCOM ne permettent quâune Ă©valuation sommaire de la limitation, et quâils sont mis Ă la disposition des Ă©quipages au cas oĂč il ne serait pas possible dâobtenir les valeurs issues de lâĂ©tude complĂšte que les exploitants sont tenus de faire. Pour le B737-800, voici les tableaux qui permettent dâĂ©valuer cette masse maxi, pour un braquage des volets Ă 5. Il est bien Ă©vident que, comme pour les performances en montĂ©e initiale, un braquage faible donnera une meilleure performance, et il faudra Ă©galement trouver le bon compromis avec la limitation piste. Comme pour les performances en montĂ©e initiale, la masse maxi obstacle sera dâautant plus faible que la poussĂ©e sera rĂ©duite par une tempĂ©rature forte, au dessus de la tempĂ©rature de cassure, et/ou par une altitude pression Ă©levĂ©e. Les deux derniĂšres limitations que nous allons Ă©tudier sont un peu plus anecdotiques dans la mesure oĂč elles ne peuvent intervenir que dans des cas de trĂšs forte tempĂ©rature sur des terrains trĂšs Ă©levĂ©s. LIMITATION VITESSE MAXI DES PNEUMATIQUES Les pneumatiques des avions sont certifiĂ©s pour pouvoir ĂȘtre utilisĂ©s jusquâĂ une vitesse maximale dĂ©terminĂ©es par le fabriquant. Pour le B737-800, hors option particuliĂšre, cette limitation est de 225 MPH, soit environ 195 kt de vitesse sol au moment du dĂ©collage effectif, Ă ne pas confondre avec les vitesses indiquĂ©es que sont V1 et VR⊠Câest, bien sĂ»r, pour les braquages de volet les plus faibles que lâon pourra ĂȘtre concernĂ© par une telle limitation. Voici le diagramme pour les volets 1, il existe Ă©galement pour les volets 5. LIMITATION ENERGIE DES FREINS Les freins sont Ă©tudiĂ©s et certifiĂ©s pour absorber une quantitĂ© dĂ©finie dâĂ©nergie quâil ne faut pas dĂ©passer sous peine de dĂ©tĂ©riorer les freins et de perdre toute efficacitĂ© du freinage. Câest, bien sĂ»r, dans le cas dâun arrĂȘt du dĂ©collage Ă V1 que lâon risque de dĂ©passer cette limite. Les constructeurs choisissent de dimensionner le systĂšme de freinage pour que lâavion puisse ĂȘtre utilisĂ© sans problĂšme dans la plupart des cas. Ce nâest donc que dans des situations trĂšs particuliĂšres combinant faible braquage de volets, forte tempĂ©rature, altitude Ă©levĂ©e et vent arriĂšre que lâon devra limiter la masse pour que V1 ne dĂ©passe pas la vitesse VMBE Maxi Brake Energy. LâentrĂ©e se fait en haut et Ă gauche du diagramme. Si la combinaison masse au lĂącher des freins/altitude pression se situe dans la zone grisĂ©e, il nâest pas nĂ©cessaire dâaller plus loin, on nâest pas concernĂ© par la limitation VMBE. Si ce nâest pas le cas, le graphique permet de trouver la valeur de la VMBE dans les conditions du jour. Si celle-ci est infĂ©rieure Ă V1, il va falloir la rĂ©duire en diminuant la masse ou en changeant de braquage de volets, ce qui risque de faire la mĂȘme chose⊠POUSSĂE RĂDUITE En exploitation, il est assez rare de dĂ©coller Ă la masse maximum limitĂ©e par les performances de lâavion. Dans le but de soulager les moteurs, il est possible de les utiliser Ă des rĂ©gimes mĂ©nageant de plus grandes marges par rapport aux limites, tout en rĂ©duisant la consommation et le bruit. Pour cela, il existe des procĂ©dures qui permettent dâeffectuer le dĂ©collage en utilisant une poussĂ©e rĂ©duite. Pour autant, il faut ĂȘtre sĂ»r que les performances seront assurĂ©es avec les mĂȘmes contraintes que lorsquâon utilise toute la poussĂ©e. Deux mĂ©thodes coexistent sur de nombreux types dâavions, et notamment sur le B737-800. Niveaux certifiĂ©s de poussĂ©e rĂ©duite Boeing certifie la plupart de ces avions Ă diffĂ©rents niveaux de poussĂ©es. Le B737-800 peut donc ĂȘtre utilisĂ© avec une poussĂ©e nominale de 26000 livres, ou avec des poussĂ©es rĂ©duites Ă 24000 livres ou 22000 livres, mais cela implique dâĂȘtre en mesure de calculer les performances pour ces diffĂ©rents niveaux de poussĂ©e et donc de disposer de la documentation affĂ©rente. Si câest sous forme papier, il faudra donc disposer de lâensemble des tableaux ou graphiques vus prĂ©cĂ©demment pour les trois niveaux de poussĂ©e on imagine facilement la masse de papier que cela va reprĂ©senter, et surtout le risque dâerreur que cela va introduire⊠Câest pourquoi, cette solution nâavait pas Ă©tĂ© retenue par Air France et bien dâautres compagnies, dâautant plus quâelle ne permet pas dâajuster la rĂ©duction de poussĂ©e au plus prĂšs des conditions du jour. De nos jours, les calculs de performances Ă©tant rĂ©alisĂ©s sur des ordinateurs portables grĂące Ă des logiciels fournis par les constructeurs, il est possible dâutiliser cette mĂ©thode plus facilement⊠Câest grĂące au FMS que le rĂ©glage du niveau de poussĂ©e rĂ©duite sera calculĂ© et affichĂ© sur le tableau de bord, et quâil sera pris en compte par le systĂšme automanette ATS lors de la mise en poussĂ©e, au dĂ©collage. Sur cette photo, le niveau TO â 2 a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© sur la page N1 LIMIT du FMS. Cela va permettre dâutiliser les moteurs avec une poussĂ©e maximum de 22000 livres, ce qui est rappelĂ© sur cette page. De la mĂȘme façon, le systĂšme propose deux niveaux de poussĂ©e rĂ©duite en montĂ©e CLB-1 rĂ©duira le N1 de montĂ©e de 3%, ce qui correspond Ă une rĂ©duction de la poussĂ© de 10% environ, alors que la sĂ©lection CLB-2 rĂ©duira la N1 de 6% pour une rĂ©duction de la poussĂ©e de 20% environ, et ce de façon tout Ă fait indĂ©pendante du choix qui est fait au niveau de la poussĂ©e dĂ©collage. MĂ©thode de la tempĂ©rature fictive Lâautre mĂ©thode, plus couramment utilisĂ©e, consiste Ă utiliser la poussĂ©e maximum correspondant Ă la tempĂ©rature qui donnerait, comme limitation, la masse rĂ©elle du jour. Pour dĂ©terminer cette tempĂ©rature fictive » ou prĂ©sumĂ©e » ou assumed temp» ou Flexible Takeoff », tout ceci Ă©tant rigoureusement la mĂȘme chose, on va refaire Ă lâenvers les calculs vus au chapitre prĂ©cĂ©dent. Prenons par exemple la limitation piste prĂ©sentĂ© sur ce graphique Ă©tabli pour la pleine poussĂ©e, les volets 1 et piste sĂšche. Le tracĂ© exemple, en pointillĂ©s noirs, montre que pour un dĂ©collage sur une piste de 2880 m avec une pente montante de 1%, un vent de face de 20 kt, une tempĂ©rature de 32°C et une altitude pression de 4000 ft, la masse maxi limitĂ©e par la piste est de 69 tonnes. Si nous prĂ©voyons de dĂ©coller Ă une masse de 61 tonnes, on refait un tracĂ©, en rouge, en partant de 61 t. Les conditions longueur de piste, pente et vent sont inchangĂ©es, on va donc rejoindre le mĂȘme pointillĂ© montant depuis le bas du graphique. Il faut suivre ensuite une ligne du rĂ©seau central jusquâĂ la ligne de rĂ©fĂ©rence. De ce point, on rejoint la courbe dâaltitude pression 4000 ft et on redescend sur lâĂ©chelle des tempĂ©ratures pour trouver 50°C. Tout cela signifie que si la tempĂ©rature du jour Ă©tait de 50°C, la limitation piste serait de 61 tonnes. Ce sera donc notre tempĂ©rature fictive. En affichant le N1 correspondant Ă la poussĂ©e maximum Ă cette tempĂ©rature de 50°C, on est sĂ»r que lâon respectera DD = TORA et DAA = TORA. Câest encore grĂące au FMS que lâon rĂ©glera le niveau de poussĂ©e rĂ©duite en insĂ©rant, en page N1 LIMIT, la valeur de la tempĂ©rature prĂ©sumĂ©e Ă la premiĂšre ligne, en haut Ă gauche. Celle-ci viendra sâafficher comme tempĂ©rature sĂ©lectĂ©e SEL, ici +50. La valeur du N1 correspondant sera calculĂ©e et affichĂ©e en haut Ă droite, et lâindication D-TO +50c Derated TakeOff apparaĂźtra en haut du DU supĂ©rieur. On pourrait se demander sâil est bien raisonnable de se placer volontairement aux limites, tout ça pour faire des Ă©conomies, alors quâen dĂ©collant Ă pleine poussĂ©e on aurait eu de meilleures marges de sĂ©curitĂ© ? En fait, on va malgrĂ© tout conserver des marges, essentiellement parce quâavec une tempĂ©rature rĂ©elle plus faible que la fictive, la vitesse propre TAS sera plus faible et donc les distances rĂ©ellement parcourues le seront Ă©galement. Ces marges, difficiles Ă Ă©valuer, sont nĂ©anmoins bien rĂ©elles. Par ailleurs, le niveau de poussĂ©e rĂ©duite peut ĂȘtre limitĂ© par des consignes de chaque compagnie ou par la dĂ©cision du Commandant de Bord qui reste seul juge des conditions de son dĂ©collage. Cette mĂ©thode ne prĂ©sente dâintĂ©rĂȘt, bien sĂ»r, que si la tempĂ©rature fictive trouvĂ©e est supĂ©rieure Ă la tempĂ©rature de cassure. Et il faudra, bien entendu, effectuer la mĂȘme recherche pour la limitation pente de montĂ©e initiale et la limitation obstacle, et retenir la tempĂ©rature fictive la plus faible des trois ! Gros boulot en perspective⊠et gros risque dâerreur ! Câest pourquoi, avant lâarrivĂ©e massive des ordinateurs portables, les compagnies Ă©ditaient des tableaux combinant toutes les limitations, pour chaque terrain, chaque QFU et mĂȘme chaque bretelle habituellement utilisĂ©e sur les terrains les plus frĂ©quentĂ©s. Voici, par exemple, le tableau de limitation de la piste 27 de Paris Charles de Gaulle Ă lâĂ©poque, 1992, il nây en avait quâune, pour le B747-400. On voit que, pour un QNH de 1013 hPa et une tempĂ©rature de 24°C, la limitation intĂ©grĂ©e est de 400 tonnes avec un code 0, câest-Ă -dire calcul » car le systĂšme ne calculait pas de valeurs supĂ©rieures Ă 400 tonnes. Si la masse prĂ©vue pour le dĂ©collage est de 343 tonnes, on trouve une tempĂ©rature fictive de 53°C correspondant Ă une masse maxi de 345,1 t. Le code de limitation est alors 2, ce qui signifie que cette masse est une limitation second segment ». Sous la masse maxi et son code de limitation, on trouve les vitesses associĂ©es, les deux premiĂšres reprĂ©sentant la plage de V1, suivies de VR et V2. Il fallait, bien sĂ»r, un service au sol spĂ©cialement dĂ©diĂ© au calcul et Ă lâĂ©dition de tous ces documents⊠Pas vraiment Ă la portĂ©e du petit exploitant indĂ©pendant, et encore moins au simmer amateur ! De nos jours, comme dĂ©jĂ Ă©voquĂ©, les compagnies utilisent des moyens informatiques portables ou accessibles par ACARS, utilisant un logiciel de calcul souvent proposĂ© par le constructeur de lâavion. Ce nâest, bien sĂ»r, pas plus accessible au simmer, mais certains logiciels reproduisent assez fidĂšlement le modĂšle utilisĂ© en compagnie câest le cas de TOPCAT. LE LOGICIEL TOPCAT Le logiciel TOPCAT, pour Takeoff and landing Performance Calculation Tool, est en fait un ensemble dâoutils qui permettent dâĂ©tablir le Devis de Masse et Centrage Ă partir du chargement de lâavion, de calculer les performances au dĂ©collage et Ă©galement les performances Ă lâatterrissage. Dans cet article, nous ne parlerons que du volet performances au dĂ©collage. LâĂ©cran dâaccueil, qui correspond Ă lâonglet Aircraft » de la barre dâoutils, donne la liste des avions enregistrĂ©s si on sĂ©lectionne le PH-HZM par exemple, avion anciennement exploitĂ© par la compagnie low cost Transavia filiale de KLM, on dĂ©couvre, dans la partie basse, toutes les caractĂ©ristiques de cet avion. Parmi les caractĂ©ristiques, on voit que cet avion est certifiĂ© pour une masse maxi structure MTOW de 79 tonnes, et que pour les dĂ©collages Ă poussĂ©e rĂ©duite, seule la mĂ©thode de la tempĂ©rature fictive Flex Temp T/O est retenue. Toutes ces donnĂ©es sont modifiables grĂące au bouton Edit. On peut Ă©galement crĂ©er son propre avion bouton Add, Ă condition, bien sĂ»r, dâen connaĂźtre les caractĂ©ristiques, et que le logiciel connaisse les performances de ce type dâavion. On voit ici la palette des types dâavions possibles pour la version en ma possession, la Le moins que lâon puisse dire câest que les Airbus ne sont pas trĂšs reprĂ©sentĂ©s ! Pour avoir le B777-200, il faut possĂ©der la version qui nest, Ă ma connaissance, quâen version Beta⊠Passons maintenant Ă lâonglet Take-Off, qui donne accĂšs au calcul de performance au dĂ©collage. Pour nos exemples, nous allons travailler sur le terrain de Marseille Provence qui a le mĂ©rite dâĂȘtre trĂšs pĂ©dagogique puisquâil comporte une piste longue et une plus courte, et des obstacles dans la trouĂ©e dâenvol des QFU 13. Notons au passage que tous les terrains prĂ©sents dans la base de donnĂ©es ne sont pas forcĂ©ment complĂštement documentĂ©s, particuliĂšrement en ce qui concerne les obstacles dans la trouĂ©e dâenvol. Avant de lancer un calcul, il vaut mieux vĂ©rifier les donnĂ©es et Ă©ventuellement les modifier en utilisant lâonglet Editor » de la barre dâoutils. Voici lâĂ©cran qui sâaffiche lorsque lâon clique sur Take-Off. Si le terrain nâest pas encore sĂ©lectionnĂ©, une fenĂȘtre permet de le faire trĂšs facilement. Jâai donc insĂ©rĂ© LFML avec la piste 31R, piste prĂ©fĂ©rentielle Ă Marseille. Cet Ă©cran permet de choisir les conditions pour lesquelles sera fait le calcul. Pour la mĂ©tĂ©o, on peut choisir le vent la tempĂ©rature et le QNH, mais on peut Ă©galement importer les conditions en temps rĂ©el en sĂ©lectionnant un serveur grĂące au bouton Weather Source. Dans le cadre configuration, on choisit la masse au dĂ©collage prĂ©vue celle calculĂ©e Ă lâonglet Weight & Balance, ou la masse maxi structure ou celle que lâon insĂšre manuellement. Pour les volets, on peut choisir un braquage particulier entre 1 et 25 ou bien laisser le logiciel dĂ©terminer le meilleur braquage. Et on peut Ă©galement modifier les prĂ©lĂšvements qui ont un impact sur les performances. Dans le cadre Airport & Runway, on va sĂ©lectionner la piste et Ă©ventuellement mĂȘme une bretelle de cette piste. Il faudra alors vĂ©rifier les caractĂ©ristiques qui sâaffichent aux diffĂ©rentes rubriques. A la rubrique Obstacles, le chiffre 0 indique quâil nây a pas dâobstacle significatif dans la trouĂ©e dâenvol de cette piste normal, la piste 13R dĂ©bouche sur lâĂ©tang de Berre⊠Le cadre Engine Out prĂ©sente la trajectoire prĂ©vue par lâexploitant en cas de panne moteur au dĂ©collage. Juste en dessous, le logiciel permet dâinsĂ©rer une rĂ©duction temporaire de la longueur de piste, par le dĂ©but ou par la fin, et de tenir compte dâune Ă©ventuelle tolĂ©rance technique affectant les performances. On est vraiment trĂšs proche des logiciels professionnels !!! Il ne reste plus quâĂ lancer le calcul en cliquant sur Compute. Pour ce premier calcul, jâai sĂ©lectionnĂ© la masse maxi pour chercher la limitation en conditions standard, sans vent. Pour cette longue piste de 3500 m, sans obstacle, le rĂ©sultat fait apparaĂźtre une masse maxi performances de 84,654 tonnes, avec le plus faible braquage de volets, bien au-dessus donc de la masse maxi structure de 79 t. Si on dĂ©colle Ă 79 tonnes Ă pleine poussĂ©e, on aura alors une petite plage de V1 de 160 Ă 162 kt. Et si on choisit dâutiliser une poussĂ©e rĂ©duite, la tempĂ©rature fictive maximum sera de 37°C. A lâinitiative du Commandant de Bord ou suivant une consigne compagnie, on peut choisir une tempĂ©rature fictive plus faible, mĂ©nageant ainsi une marge supplĂ©mentaire. Si on clique sur le bouton Runway Table », on gĂ©nĂšre un tableau imprimable tout Ă fait similaire Ă ce que les exploitants fabriquaient avant et que lâon a vu un eu plus haut. Et si lâon clique sur Results », on obtient un Carton de DĂ©collage » imprimable qui synthĂ©tise le calcul de performance, que lâon pourra afficher sur le tableau de bord et utiliser pour finaliser les rĂ©glages du FMS, exactement comme dans un cockpit rĂ©el⊠! Voyons maintenant ce que ça donne pour la piste 31L, nettement plus courte puisquâelle ne mesure que 2370 m. Sur le plan de terrain du SIA, on voit que, pour cette piste, la TODA est de 2670 m signifiant ainsi que la piste dispose dâun prolongement dĂ©gagĂ© de 300 m. Mais, dans la database de TOPCAT, les caractĂ©ristiques de cette piste 31L font Ă©tat dâun clearway de 34 m ce qui porte la TODA Ă 2404 m ??? Difficile Ă expliquer mais sans impact notoire puisque si lâon supprime ce clearway, les calculs donnent rigoureusement les mĂȘmes rĂ©sultats⊠Cette fois-ci, le calcul pour la masse maxi de 79 tonnes indique que la masse limitative, pour les volets 5 cette fois, est de 79375 kg, donc trĂšs lĂ©gĂšrement supĂ©rieure. Et dans le cadre rĂ©servĂ© Ă la poussĂ©e rĂ©duite, juste au-dessous, il est indiquĂ© que ce nâest pas autorisĂ©. En effet, avec 365 kg de marge, il ne serait pas possible de trouver une tempĂ©rature fictive au moins Ă©gale Ă 30°C, la tempĂ©rature de cassure. Si maintenant on refait le calcul avec une masse plus faible de 72408 kg, dans la fenĂȘtre consacrĂ©e Ă la poussĂ©e rĂ©duite, on voit que la tempĂ©rature fictive maximum est de 43°C, en limitation piste FIELD, et que la V1 unique sera de 149 kt. Suivent VR et V2, et il est indiquĂ© une marge de 1m, sachant que jâai fait exprĂšs de prendre pour masse rĂ©elle la mĂȘme valeur que la masse maxi pour 43°C. Mais on lâa vu plus haut, Ă©tant donnĂ© que la tempĂ©rature rĂ©elle nâest que de 15°C, la vitesse propre correspondant Ă V1 sera Ă©galement plus faible ce qui rĂ©duira les distances de dĂ©collage. Donc la marge rĂ©elle sera significativement plus grande que le 1m annoncé⊠Dâune façon gĂ©nĂ©rale et comme on vient de le voir, il est prĂ©fĂ©rable de prendre cette margin » avec beaucoup prĂ©cautions⊠IntĂ©ressons-nous maintenant au QFU inverse. Le dĂ©collage va se faire face aux collines de LâEstaque. On voit que la piste 13R prĂ©sente une pente montante non nĂ©gligeable, et que sa trouĂ©e dâenvol comporte pas mal dâobstacles qui vont trĂšs certainement avoir un impact important sur la masse maxi Ă laquelle il sera possible de dĂ©coller. On voit, dans lâĂ©cran TOPCAT pour la piste 13R de Marseille, que 4 obstacles, de A Ă D, parmi les 26 indiquĂ©s dans la vue prĂ©cĂ©dente, ont Ă©tĂ© pris en compte. On peut espĂ©rer que ce sont les plus significatifs⊠mais il est toujours possible de rajouter les autres grĂące Ă la fonction Editor. Lorsque lâon demande Ă TOPCAT si le dĂ©collage Ă la masse maxi structure de 79 tonnes est possible, en conditions standard et vent calme, la rĂ©ponse est, sans grande surprise, nĂ©gative. La masse maxi limitĂ©e par lâobstacle A est de 67940 kg avec les volets 1. Et si on fait un calcul pour des conditions plus estivales, 35°C, et une masse de 62 tonnes, moyenne pour un vol moyen-courrier, on voit quâavec une masse limite obstacle de 64989 kg, on peut encore dĂ©coller en poussĂ©e rĂ©duite avec une tempĂ©rature fictive de 40°C qui permettra de diminuer le N1 de presque 1% ce sont les premiers % qui comptent le plus pour soulager les moteurs ! CONCLUSION Si vous lisez cette conclusion, câest que vous avez lu lâarticle jusquâau bout. Bravo !!! Le sujet nâest pas simple, il Ă©tait donc difficile de le prĂ©senter de façon plus succincte sans le caricaturer. EspĂ©rons que la synthĂšse prĂ©sentĂ©e ici ne sera pas trop difficile Ă digĂ©rerâŠ! Pour dâautres prĂ©cisions, la rubrique commentaires » est Ă votre disposition. Bons vols.
bruit d un avion qui décolle