Voirles 2 interprétations de Quand on est musicien par Gilbert Montagné, Gilbert Bécaud. Gilbert Montagné . Titre. Album. Playlist. Quand on est musicien (live) Les folies (Live) Premium. 0,99 Étudierla musique dub, c’est remonter au berceau d’un grand nombre de musiques populaires urbaines de la fin du XXe siècle (rap, disco remix, trip-hop). Nous allons donc donner dans cet article une vision globale du dub jamaïcain autour d’une réflexion qui aura pour enjeux de déterminer si cette musique peut être considéré comme un « genre musical ». Lhistoire de la musique jamaïcaine est inscrite au programme des visites à ne pas manquer, à partir du 4 avril à l’espace d’exposition de la Philharmonie de Paris. Jusqu’au 13 cash. [IMAGES-INLINE-532747221b]© Bernard BenantIl est l’élégance et la courtoisie faites homme. Quand il apparaît sur une scène européenne tiré à quatre épingles, smoking et nœud papillon de rigueur ; quand il enregistre derrière un micro vintage dans la touffeur jamaïcaine en débardeur décontracté ; ou quand il déambule dans les rues parisiennes, une casquette en fourrure vissée sur la tête, Ken Boothe affiche une classe sans pareille. A presque 70 ans, le célèbre chanteur jamaïcain, très prisé du public français, est venu défendre à Paris un nouvel album que l’on n’attendait pas. Sur la colline luxuriante de Stony Hill qui domine Kingston, il a enregistré Inna de yard, du nom de la série discographique emmenée par le label Makasound, devenu Chapter Two. Inna de yard traduisez dans la cour », des enregistrements live, acoustiques, de chanteurs et de musiciens reggae mythiques, parfois tombés dans l’oubli, transcrits depuis une cour de la capitale jamaïcaine. Ken Boothe s’est donc prêté au jeu, pour graver onze de ses propres titres, entouré d’une escouade de stars Kiddus I, Cedric Myton des Congos, the Viceroys, Robbie Lynn. Loin des studios classiques que le crooner a bien connus quand il était un des poulains de Sir Coxsone pour le mythique Studio One dans les années soixante. Ces reprises ont été captées depuis la terrasse d’une maison, enrichies des bruits de la nature et de ces exclamations de satisfaction qui ponctuent la fin d’une prise. Ken Boothe les chante comme si c’était la dernière fois qu’il les interprétait, corps et âme, donnant tout de son être. Celui que l’on a baptisé Mister Rocksteady – pour sa capacité à incarner à lui seul ce genre musical jamaïcain apparu après le ska et avant le reggae – est ainsi entier, habité, intense. C’est un Ken Boothe radieux qui nous a accueillis dans un café proche de Radio France. Entouré de sa femme, de sa manageuse, de ses producteurs et de la grande clique du combo Inna de yard, il savoure la pause après une longue journée de promotion, attaquée aux aurores dans les studios de Radio Nova et terminée au Mouv. Armé d’un sourire bienveillant, ses premiers mots sont pour nous remercier de l’interviewer. Galant avant tout, vous dit-on. Rencontre.[IMAGES-INLINE-542c861968]© Bernard BenantMarianne Vous êtes une star du reggae, vous avez plus de 50 ans de carrière derrière vous et bientôt 70 ans. Vous n’avez plus rien à prouver et pourtant voilà encore un album. Qu’est-ce qui a motivé cet enregistrement ?Ken Boothe C’est un beau projet que m’a proposé l’équipe de Chapter Two. Comme une renaissance. C’est comme ça qu’on faisait à l’époque, tout commençait dans la cour en Jamaïque, on écrivait notre musique au coin de la rue. On a un proverbe chez nous qui dit que quelque chose du passé revient toujours. Mais il y a une grande différence cette fois la présence des percussions nyabinghis et puis les enregistrements sont faits en extérieur. Donc ça donne un son nouveau. C’est très subtil, doux, pas tapageur. Je ne savais pas ce que ça allait donner et j’ai été très agréablement surpris. Ça ne se faisait plus du tout et c’est une bonne chose car ça participe à faire découvrir notre culture jamaïcaine. Ces morceaux que j’ai écrits il y a 35 ou 40 ans retrouvent une fraîcheur sur cet Vous dites que vous avez remonté le temps en enregistrant de cette manière-là, mais des jeunes, comme les chanteurs Var ou Derajah, étaient présents. Cette rencontre entre les deux générations était-elle importante?KB Oh oui ! Et c’est ce que j’aime dans la musique. La musique c’est comme le miel, on ne peut jamais la voler ! Prenez Michaël Jackson, il a chanté un titre écrit par un Italien il y a très longtemps et se l’est approprié. C’est magnifique ça ! Les nouvelles générations vont entendre ces vieux morceaux. Le fait de les réenregistrer fait vivre cette musique. La transmission et le partage, c’est Sur quels critères avez-vous sélectionné ces reprises ?C’est Romain Germa mon producteur qui a décidé des titres. La plupart sont des tubes, comme Artibella. Mais pas seulement. J’étais très heureux qu’il choisisse African Lady par exemple, une chanson des années 70 écrite par Bob Marley, mais qu’il n’a jamais vraiment chantée. Il l’avait écrite pour Johnny Nash au départ. Ce que j’aime beaucoup dans le travail qui est fait chez Inna de Yard, c’est d’avoir l’impression qu’on va chercher un nouveau public, un autre que celui des fans. En Europe et même en Jamaïque, il y a des gens, la jeune génération peut-être, qui n’avaient pas entendu parler de moi et qui me découvrent avec ce projet. Il me semble que je passe des frontières, des caps que je n’avais pas dépassés avant en terme d’audition.[IMAGES-INLINE-4b2a67b304]© Bernard BenantM En Jamaïque, il y a cette culture de la reprise. On a l’impression que les Jamaïcains répètent leur musique comme on révise un cours d’histoire. C’est la garantie de sa pérennité ?KB Oui, on a toujours fait ça, sans parfois même savoir à qui appartenait tel ou tel titre. Quand Sir Coxsone de Studio One revenait des Etats-Unis, il ramenait toujours des 45T d’Otis Redding, de Sam Cooke, etc. Il choisissait alors qui allait enregistrer quoi de ces albums. Cette manière de faire des reprises adaptées à notre musique nous a aidés à nous définir comme artistes. On a ainsi développé notre art et précisé notre propre style. On en faisait quelque chose de différent. Plus qu’aujourd’hui, il y avait un vrai art de la reprise. J’en ai fait beaucoup, comme Everything I own, écrit par David Gates. Ça a été mon plus grand tube, numéro 1 en Angleterre. David Gates était si heureux ! Il m’a invité à dîner au Grand National pour fêter ça. Ce morceau avait été écrit pour sa propre mère, ce n’était pas du tout une chanson d’amour entre un homme et une femme comme tout le monde le pense. Mais une déclaration d’amour à sa mère pour lui dire toute sa reconnaissance. Sa mère avait souffert pour l’élever comme il fallait et quand elle est morte, ça a été son cadeau pour la remercier de lui avoir tout donné. J’ai appris l’histoire de cette chanson après, à l’époque où je la chantais j’étais persuadé que c’était une chanson d’amour !M Quand UB40 ou Boy George ont repris vos chansons, ça vous a donc plu?KB Boy George ! Je l’ai bien connu quand j’habitais en Angleterre. Lui et UB40 ont grandi avec ma musique. Oui, à chaque fois qu’un artiste reprend un de mes titres, ça me rend extrêmement heureux car je sais que ça fait vivre ma musique. Et en même temps ça fait bouillir la marmite! Ces chanteurs très connus vendent beaucoup de disques. Mais le plus important c’est que les morceaux eux-mêmes continuent d’élever l’âme des gens. C’est ce que j’aime dans la musique quand je suis sur scène et que je vois le public réagir à ce que je chante. Je les rends heureux et ils me le rendent bien ![IMAGES-INLINE-ab64563305]© Bernard BenantM Il faut dire que l’amour, c’est votre registre !KB Oui, l’amour est la chose ultime pour moi. Mais je chante aussi les problèmes des gens, des thèmes qui viennent de la souffrance l’exploitation, la discrimination. Ce qui me plaît c’est de pouvoir traduire ce que ressentent les gens, et les aider à réfléchir. Les problèmes sont partout sur terre, mais la seule chose qui peut directement leur parler, c’est la Que raconte la chanson Let the water run dry ?KB C’est une chanson d’amour qui parle d’une rupture et de l’ingratitude. Une femme a quitté un homme et puis elle se rend compte qu’elle a fait une erreur. Quand elle revient vers lui, il ne veut plus d’elle. On peut l’interpréter plus largement aussi. Elle relève de la recherche de la rédemption, d’où le fait de laisser couler les On vous dit amoureux de la France. Qu’aimez-vous dans ce pays ?KB Les gens ici me renvoient tellement d’amour qu’il faut bien que je leur en donne aussi ! Et puis la France a une histoire commune avec celle de la Jamaïque. Les gens ont souffert et se sont révoltés. La Révolution. Nous aussi l’avons faite avec la reine Nanny au 18e siècle ou Marcus Garvey après. La France partage avec la Jamaïque cette nature rebelle. Il ne faut pas rigoler avec les Français, ce sont des contestataires ! Et ce n’est pas pour vous faire plaisir que je dis ça. J’ai peut-être du sang français, qui sait ? La grand-mère de ma femme est française, regardez-la, elle a le nez droit de la Française ! Et pour finir j’aime aussi beaucoup le français, votre langue est L’album se termine sur Rastaman Chant, un formidable gospel avec des percussions nyabinghis. Vous mêlez chant d’église et chant rasta. Ce n’est pas si courant...KB Tout le monde l’aime ce titre, à commencer par moi! Et vous avez bon goût ! C’est un morceau traditionnel. Petit, j’entendais les rastas l’entonner. C’est un peu comme Redemption song. Oui il réunit l’église et les rastas. Un socle. En Jamaïque c’est comme ça.[IMAGES-INLINE-c132ff3a9e]Inna de Yard Ken Boothe, Chapter Two/Wagram Tekstovi MONTAGNE Toi, qui sais et qui vois Des choses que je ne vois pas Raconte-les moi Toi, qui me donne la main Pour traverser le chemin Pour dire quand c'est beau Est-ce que t'as les mots? BECAUD Toi, qui voit autrement Dis-moi comment c'est dedans C'est sûrement plus grand Toi, qui fait des merveilles Qui te remplacent le soleil Fais-moi un cadeau Donne-moi tes mots MONTAGNE J'ai les mêmes mots que toi Mais d'une autre couleur Quand je les sens sous mes doigts C'est beau dans le coeur ENSEMBLE Notre lumière c'est la musique Les paroles on ne s'en sert Que quand on a besoin Sans mesure et sans limite C'est le seul univers Quand on est musicien BECAUD Toi, qui lis mieux que moi Dans le coeur des gens, je crois Comment tu me vois? MONTAGNE Oh, je vais te le dire moi Je te vois comme le grand Bécaud Mais raconte-moi ton ciel C'est quand il fait chaud Que ma vie est belle Et tu sais quoi J'ai un poste de télé BECAUD Il est dans tes couleurs MONTAGNE Ouais, je reste à le regarder Et ça, ça pendant des heures ENSEMBLE Notre lumière c'est la musique Les paroles on ne s'en sert Que quand on a besoin C'est sans mesure et sans limite C'est le seul univers Quand on est musicien Toi tu le sais Gilbert BECAUD, Pierre DELANOE BALANDRAS EDITIONS Sep 15, 2020 Le chanteur du groupe The Maytals est mort vendredi à Kingston, capitale de la Jamaïque, à l’âge de 77 ans. Figure centrale du reggae avec son groupe The Maytals, même s’ils furent éclipsés par Bob Marley & The Wailers, le chanteur Frederick Nathaniel – dit Toots » – Hibbert est mort vendredi 11 septembre à Kingston, en Jamaïque. Âgé de 77 ans, il avait été admis cet été à l’hôpital pour difficultés respiratoires et avait été plongé dans le coma. A tout seigneur tout honneur. Toots Hibbert est en effet tenu non pas pour l’inventeur » du mot reggae, mais certainement comme celui qui l’a pour la première fois employé dans une chanson avec Do the Reggay, en 1968. Ce terme de patois jamaïcain est alors apparu pour qualifier cette nouvelle danse qui se répand en ville », comme le chante Toots Hibbert. Do the Reggay est un rocksteady, le genre alors dominant dans l’île, héritier du ska, dont il a considérablement ralenti le tempo. Et le chaînon vers ce reggae qui déferlera sur la planète après la découverte de la bande-son du film The Harder They Come 1972, qui comporte deux titres des Maytals, Sweet and Dandy et Pressure Drop. Le Monde

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